21 Mai
2019
Le tableau qui vieillissait à la place du sujet.

On connait le mythe de Faust qui pactise avec le diable, ici l’éternelle jeunesse est tout l’enjeu et le portrait du beau Dorian prend au fil des ans, sa laideur et ses rides « fruits » de son horreur moral. A voir sans tarder.

photo Ben Dumas.

    Il est beau, il est riche, il est charmant, il séduit hommes et femmes. Son portrait, peint par un artiste tombé sous son charme, est magnifique, à l’image du modèle, Dorian Gray. Las, le gentil héros va tomber sous la coupe d’un immoral lord anglais qui le fera mener une vie de débauche et de stupre.
Nous sommes à la fin du XIX e siècle en Angleterre, Oscar Wilde, au faîte de sa gloire, écrit son roman en 1890, quelques temps avant d’être emprisonné pour homosexualité.

Le metteur en scène Thomas le Douarec fait gentiment monter la tension, peu à peu les personnages se révèlent dans leur noirceur ou leur bonté.

photo Ben Dumas.

Le peintre qui pressent la mauvaise influence du lord sur son ami, la jeune fille pure follement amoureuse mais abandonnée qui ne pourra résister à la solution du suicide, la duchesse dépravée qui prendra la balle destinée à Dorian Gray…

Chacun joue admirablement sa partition, dans la sensibilité et l’expression tragique qui doucement avancent. Et le tableau, peu à peu, prend la vilénie du bel homme. Jusqu’au dénouement fatal !

Fascinant, captivant, vénéneux et brillant… décidément le drame ultime va éclater, la morale est sauve !photo Ben Dumas.

 

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