3 Déc
2014
Stendhal, un grand homme incarné !

 

COUV_STENDAHL_OK_FRONT

Voici un bel ouvrage, aussi savoureux à compulser qu’à « croquer », qui donne de l’appétit et le régale, quelle prouesse, Bravo Monsieur Beyle, appelé Stendhal !

« Tous les chemins mènent à Stendhal : le sens des mets comme le goût des mots »  explique la couverture du livre ! On en fera notre miel, par la magie du verbe de Gonzague Saint Bris qui nous conduit à une première partie consacrée au grand homme ! Ses amours, « il existe   quatre formes d’amour, écrit-il, l’amour-passion, l’amour-goût, l’amour-physique, l’amour de vanité ». La géographie, très importante dans la vie de chacun, Henri Beyle, futur Stendhal, qui est né à Grenoble et nous emméne  en Dauphiné, terre de saveurs. De la terre au goût, fatalement car on se nourrit des produits trouvés dans la terre immédiate.

Sa vie nous est décrite par ses découvertes, son travail, ses amours. Et fatalement l’Italie donc, d’où il dira : « il y a cent fois plus de passion, ici, qu’en France ».

Dans la deuxième partie, le chef Guy Savoy, entre en scène toujours avec Gonzague Saint Bris pour mettre en musique une quarantaine de recettes, toutes inspirées des goûts de Stendhal. Les entrées en matière s’appellent soupe de potiron et marrons, trompettes de la mort servie brûlante, sabodet et pommes de terre en salade typique lyonnaiserie ou pâté en croûte. Comme au théâtre, nous avons les « avants goûts », gratin d’écrevisses, gnocchis à la milanaise, grosses ravioles du Royans. « Au cœur de l’action », essayons le poulet au vin de Seyssel, le jarret de veau confit braisé, le tournedos Rossini..

Pour finir en beauté, goûtons  le saint-marcellin et crème de noix, le clafoutis aux cerises ou la guimauve chartreuse…Au total, une quarantaine de recettes faciles pour nous enchanter les papilles en relisant « Le Rouge et le Noir ».

A offrir à un passionné de littérature.

Le goût de Stendhal, par Gonzague Saint Bris et Guy Savoy, Editions Télémaque, 26 euros.

2 Déc
2014
Pâtisserie : un art pas si compliqué !

Laureline est une fan des fifties, elle le prouve dans sa tenue. Son ambition est généreuse : faire plaisir alentours. En offrant des pâtisseries de toutes les couleurs c’est jouable !

Au début, on apprend les bases de la pâtisserie : faire un nœud en sucre, remplir une poche à douille, faire un glaçage bicolore, fabriquer une rose en pâte  à sucre.
Puis on rentre dans le vif du sujet, le chapitre Cupcakes est vraiment délectable ! Savez-vous ainsi faire un cupcake chocolat-cœur  caramel au beurre salé ? C’est prêt en 20 mn et cuit en 15, qui dit mieux pour les gourmandes pressées. Cupcake à l’abricot et à la pêche, cupcake glacé au chocolat au lait, orange et chocolat, à la vanille au cœur  de Nutella… Une ribambelle de ce gâteau pour satisfaire toutes les gourmandises.

Le chapitre sur la pâtisserie est également une mine de variétés : gâteau au chocolat blanc et à la framboise, gâteau chocolat et spéculoos, au citron, fruits rouges et meringue, gâteau pour amoureux chocolat et fraise…en fait le secret réside dans le glaçage qui fait toute la beauté : du volume, de la saveur et  du bonheur qui fond dans la bouche !

On termine avec les whoopies et les cookies qui déçoivent rarement tant leur moelleux, leur fondant et leur croquant font l’unanimité.

Bref, offrez ce livre à votre belle-mère, elle devrait s’en pourlécher les babines ! Olé.

My Lovely cakes, cupcakes, cookies, whoopies et gros gâteaux, 80 recettes craquantes à dévorer, de laureline et Sibylline Meynet , Editions de la Martinière, 19,90 euros.

1 Déc
2014
Tête à tête : Christophe Felder, le passionné pâtissier !

Des origines alsaciennes, un père boulanger, une passion pour le sucre et sa maitrise, Christophe Felder  mène une vie équilibrée, sans se laisser tourner la tête par un succès bien mérité.  Son solide bon sens le garde d’une exposition trop médiatique. Après une vingtaine d’ouvrages sur  la cuisine, dont deux sur des plats salés  (les gratins et les plats mijotés) il nous  régale  d’un nouvel ouvrage. Et nous livre un peu de ses projets dans un Tête à Tête, amical et joyeux.

Christophe Felder 3 (c) Jean Claude Amiel-2 - copie

Vos joies.

–       « Mes joies, ce pourrait être,  outre   la gestion de 3 hôtels et la direction avec mon ami et complice, Camille Lesecq, d’une pâtisserie en Alsace, la transmission  de mon métier, le travail de la pâtisserie, l’exigence de la chose bien faite, guider et apprendre à des jeunes ce qui me fait vivre.  J’ai eu la chance de faire mes preuves au Crillon pendant 15 ans ce qui m’a permis de voir défiler nombre de jeunes futurs pâtissier et de les former. Beaucoup sont aujourd’hui au commande  de beaux établissements en France et dans le monde. C’est une grande satisfaction, une grande joie.

Par ailleurs,  je conseille depuis 12 ans une grosse entreprise au Japon : qu’on me fasse confiance, dans la durée, est toujours  valorisant et réjouissant

Je veux préciser aussi, que,  au de la de la création,  il est difficile  et super exigeant d’être dans la régularité  dans ce métier de la pâtisserie. Refaire tous les jours un coulant au chocolat, un baba ou une tarte au citron, au meilleur du possible, avec des produits ultra frais, une technique bien rodée et l’amour du métier, est  plus difficile, paradoxalement,  que de créer un nouveau gâteau ! Maintenir ce qu’on a reçu en tirant le meilleur des ingrédients est  exigeant, il est si facile de tomber dans la facilité ! Aujourd’hui, sans doute 70% des boulangers ne font plus leurs croissants  eux-mêmes mais les achètent surgelés. Transmettre aux jeunes ces valeurs d’exigences, c’est cela ma joie !

 

Vos projets.

Donner une part de rêve et un moment de gourmandise, en montant peut-être une pâtisserie à Paris, près de l’église de la Madeleine, un clin d’œil pour un pâtissier ! Un brin de nostalgie alsacienne  m’anime : le dimanche, après la messe, le gâteau  dans la boutique en face de l’église, toute notre enfance.

Savoir-vivre sur le vif !

Le monde  de la gastronomie et de la cuisine n’a pas toujours inspiré le respect ! J’ai déjà senti un certain mépris vis-à-vis de nous cuisiniers. Comme souvent, un banquier ou un  cadre soulève plus l’admiration qu’un travailleur « manuel » …Et pourtant…. »

Christophe Felder, simple, direct, décontracté, est un plaisir à interviewer. A souligner : il ne dit de mal de personne. Il vient de commettre un nouvel ouvrage.

Joie d’apprendre et de partager  quelques douceurs !

Maitriser l’art du macaron, réussir à tous les coups  la crème Chiboust,  confectionner une pâte d’amande en un clin d’œil, oui grâce à notre maitre-pâtissier Christophe Felder, c’est chose possible ! Suivez le guide, étape par étape.

Les recettes de base sont indispensables à maitriser : une génoise, une crème au beurre, une pâte sablée, une dacquoise, un glaçage couleur. Essentiellement visuel, le livre se lit comme une bd ! On s’y plonge avec délectation.

Vient ensuite le chapitre des recettes, une sélection astucieuse qui fait passer pour une virtuose. Jugez-en ! Bulles pamplemousse à base de biscuit Joconde, meringue à l’italienne, pamplemousses macérés et crème pamplemousse.  Cela parait compliquer, le résultat a fier allure ! Les noms sont des poèmes : Fragilité pistache, macaron Bisous Bisous, la Fondante, Russe à la fleur d’oranger  ou la charlotine !

C’est la beauté de cet ouvrage : nous initier étape par étape, à une recette a priori compliquée, en nous prenant par la main. Crème citron, truffe chocolat… toutes les saveurs sont proposées. Christophe Felder a écrit main livres, celui-ci est magnifique et surtout bien utile. Bref, précipitez-vous !

Christophe Felder, les petits gâteaux, Workshop, Editions de la Martinière, 20,00 euros.