Archives annuelles : 2018

17 Mai
2018
Figuière, un domaine familial au cœur de la Provence

Une terre ensoleillée où la nature est reine, un vin surtout rosé qui mérite sa belle qualité, une famille qui poursuit la tradition en sachant se réinventer, c’est la belle histoire de ce domaine Saint-André de Figuière situé à un jet de pierre de Bormes les Mimosas, face à l’ile de Porquerolles.

Le trio familial, Magali, Delphine et François, a pris la suite du père fondateur Alain Combard. Ce dernier a réalisé son intuition, hisser la qualité d’un rosé de Provence au rang d’un grand blanc. Le domaine, à l’origine constitué de 18 hectares, se déploie aujourd’hui sur 85 hectares de vignes ceints de chênes-liège, eucalyptus et arbousiers.

Le soleil, la proximité de la mer, le vent associés à un terroir de schiste, ces éléments naturels favorisent la culture d’une dizaine de variétés cépages.

Précurseur, Alain Combard avait choisi de pratiquer une viticulture biologique, certifiée ECOCERT, dés 1979, préservant un sous-sol vierge de toute chimie, y maintenant une vie biologique dense.

Un vin d’une grande pureté

Dans la suite du travail du père, les deux sœur et le frère ont souci de développer une gamme de vins au plus près de la nature, purs et racés issus du terroir particulier du lieu associé au travail de vinification épuré, sans maquillage. Résultat des vins joliment appelés « Confidentielle » d’une minéralité exceptionnelle, le propre du domaine Figuière, à la fois équilibrés, fins et longs. Si vin blanc et rouge sont présents au domaine, l’importance de la production de rosé fait du domaine Figuière, un fer de lance de l’appellation et la preuve vivante que rosé égale qualité !

Le Blanc 2017 (27,20 €), à base du cépage vermentino, à robe dorée, au nez d’agrumes et de fruit de la passion, développe sur le palais, une grande fraicheur associée à une ampleur et une générosité bienvenue. Un vin riche et complexe à servir avec des mets raffinés tels que turbot ou sole et même un foie gras poêlé, une poularde demi-deuil de Bresse.

Le Confidentielle Rosé (25,60 €) aux cépages cinsault, grenache et mourvèdre, au nez d’abricot mûr et brugnon, à la robe pétale de rose, exhale en bouche la finesse des fruits alliée à une impression satinée et suave. Long sur le palais, il s’associera à merveille à des noix de Saint Jacques, huitres cuisinées et miroir aux framboises.

Le Rouge 2015 (27,40 €) à base de mourvèdre et syrah, à la robe grenat, aux arômes

cerise, réglisse et cacao grillé, à la fois souple et ample, élégant et puissant avec une grande finesse et une belle longueur en bouche. Un vin à déguster maintenant avec filet de bœuf, veau Orloff,

Pour prouver qu’on peut aussi varier les plaisirs, Figuière propose un extra-brut, méthode traditionnelle (17,75 €) bien nommé Atmosphère, aux fines bulles légères, à la couleur tendre, à la saveur de fruits rouges délicats, à déguster le soir sous la tonnelle quand la lumière décline et qu’il fait si bon vivre en Provence ! Olé.

Figuière, 83250 la Londe les Maures, tel : 04 94 00 44 70.

25 Avr
2018
Cuisinez les fleurs, bonne idée !


Que voici un joli livre, « la Cuisine des Fleurs » ! Car oui, les fleurs se mangent délicatement en version sucrée ou salée pour le plaisir du palais !

Pas moins de 42 recettes joliment illustrées pour cuisiner bucolique grâce à Christine Legeret, styliste culinaire. Et oui, les fleurs sont comestibles. Bien qu’il faille lire les recommandations qui débutent le livre : ne dégustez jamais les fleurs venues d’un fleuriste, elles sont fortement traitées. Choisissez-les dans une épicerie spécialisée ou cueillez-les le matin à la fraiche.

Une fois achalandé de capucine, pensée, lavande , sureau ou bleuet.. à vous les recettes comme le muesli fleurs séchées et coulis d’hibiscus, un délice plaisamment parfumé. Le pancake à la fleur d’oranger avec pensées et bleuets est délicieux avec une tasse de thé. Une salade de fruits au sureau qui fleurit de mai à juillet, change tout et termine agréablement un repas. A concocter les fleurs cristallisées au sucre, une tarte lemon aux hibiscus, un chocolat aux fleurs séchées.

Côte salé, essayez donc les crevettes au lait de coco infusé à l’agastache, le carpaccio de boeuf à la fleur d’hibiscus, le ceviche de daurade au sureau..

Bref, une jolie variété de recettes délicieuses et amusantes qui épateront vos amis.
A la faveur de cet ouvrage, vous découvrirez des fleurs peu connues, comme la monarde une fleur rouge, la fleur de ciboulette, l’agastache, la bourrache, la tagète, l’oeillet d’Inde, l’ail des ours, le muflier.

Bref, courez-vous procurer ce livre amusant et printanier !

La cuisine des fleurs, par Christine Legeret, Marabout, 11,90 €.

15 Avr
2018
70 ans d’existence au théâtre de la Huchette, mazette !


Et pour la fêter, le théâtre propose une comédie musicale enlevée, joyeuse et endiablée, Comédiens !, à voir avec bonheur !

L’histoire : fin des années quarante, trois comédiens, Pierre, Coco et Guy, répètent une comédie musicale, «  Au diable vauvert ». Ils viennent de province et se réjouissent de cette chance, jouer en plein Paris leur spectacle. L’ultime répétition se déroule devant nous, mais peu à peu la tension monte, devient palpable…Et quand le rideau monte, un acteur manque, Pierre. Les deux comédiens, Coco et Guy doivent improviser.

Cette pièce s’inspire d’une histoire vraie et d’un opéra lui-même inspiré d’une histoire vraie : en 1892, une troupe itinérante de comédiens dont le directeur, fou de jalousie confond son rôle de mari battu avec la vraie vie, allant jusqu’à tuer sa femme infidèle en peine représentation.

Samuel Sené qui met en scène et dirige magnifiquement les trois acteurs, explique 

– « Nous allons jongler avec les codes du théâtre musical alternant les numéros chantés et dansés du vaudeville avec des numéros musicaux supposés improvisés des comédiens…Ces allers-retours seront limpides par la scénographie et le jeu des acteurs et entraineront le spectateur dans un ouvrage follement divertissant montrant les coulisses d’une comédie musicale mais glissant imperceptiblement de scène en scène vers un drame glaçant ».

Et c’est vrai que l’on est entrainé par le jeu des acteurs. Marion Preité dans Coco, ravissante, virevoltante, joyeuse et assez innocente dans son attachement sincère à Pierre. Ce dernier, Fabian Richard dans la vie, sûr de lui, dirigeant les deux, de plus en plus sombre, devient inquiétant progressivement. Guy ou cialis 20mg Cyril Romoli, nature et docile, écoute et obéit..

Le drame se noue peu à peu, sous les chansons et la danse. Un exploit vu la taille si ténu du plateau !`

Bref, cette pièce est magnifique, sensible et merveilleusement jouée.

Comédiens ! Théâtre de la Huchette, du mardi au vendredi à 21h, samedi 16h et 21h, réservation indispensable au 01 43 26 38 99 entre 16 et 22h.

La Huchette, 23 rue de la Huchette 75005 Paris.