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12 Oct
2023
Dialogue avec les œuvres d’Art ou l’Open Museum, Palais des Beaux-Arts de Lille

        Au Palais des Beaux-Arts de Lille l’imagination est au rendez-vous pour y faire entrer des publics différents qui se laissent prendre au jeu et en redemandent ! Cette année, le jeu video, reconnu comme le 10e art par le ministère de la Culture depuis 2006, y a fait un tabac attirant jeunes et moins jeunes.

         Deux spécialistes de la création numérique, les studios Ankama de Roubaix et Spiders basé à Lequin ont développé le concept, permettant cette conjugaison de l’histoire de l’Art et du jeu video. Une promenade édifiante et savoureuse pour admirer la superbe collection du musée des Beaux-Arts de Lille

Une quête video ludique au Palais des Beaux-Arts

Dans cet espace magnifique du Palais, sur les trois étages, les deux créateurs se sont amusés à glisser des indices un peu partout dans les salles, vrai décor d’un jeu intimement lié aux collections d’oeuvres picturales ou sculpturales. Ainsi, au centre de l’atrium, la rotonde déploie une large scène à 360°, présentant des inspirations croisées des arts et des jeux video. Pendant que la galerie d’accueil, par son beau portail, offre la découverte d’un monde parallèle où personnages des jeux des studios Ankama et Spiders font bon ménage avec la grande variété des chefs d’oeuvre.

Au sous-sol

       Saut dans le Moyen-Age et la Renaissance où des créatures de ces époques sont équipés et armés selon le style et à la recherche du trésor. La salle des plans-reliefs se transforme en théâtre du « Level Design » donnant une crédibilité magnifique à ce monde fantastique des jeux.

         A l’étage, l’écosystème du jeu vidéo apparaît sous nos yeux «  du rôle des créateurs de contenus à l’esprit de compétition des tournois e-sport, en passant par la projection illusionniste d’une séquence de jeu en surplomb de l’atrium et la mise en abîme d’une salle de peintures » comme le précise les organisateurs !

              C’est une belle trouvaille que d’avoir fait entrer les jeux video dans un musée aux magnifiques. collections. Deux mondes bien différents mais l’un éclairant l’autre, les deux se valorisant  !

7 Mai
2023
Léon Monet, collectionneur et frère de l’artiste

              Il était chimiste en couleurs industrielles et collectionneur. Il aida son frère Claude, chef de file des Impressionnistes et ses amis peintres. Voici réunit au musée du Luxembourg, la magnifique collection de peinture de Léon Monet. Courez-y jusqu’à la mi-juillet.

Intelligence vive et prompte, caractère cordial et franc, les qualificatifs élogieux ne manquent pas pour présenter Léon Monet ! Industriel rouennais, il s’investit dans la chimie en couleur fondant la Société Industrielle de Rouen, et par ailleurs, s’impliquant dans de nombreuses associations culturelles à Rouen.

Sa vie durant, il acheta les œuvres des peintres impressionnistes, entre autres Sisley, Camille Pissaro ou Auguste Renoir, mais aussi des œuvres de peintres de l’Ecole de Rouen, moins connues.

Une exposition variée

        Outre des recettes de couleur, des échantillons de tissus et des livres de compte de la Société de Léon Monet, vous découvrirez dessins, photos et albums de couleurs, véritable éclairage inédit sur l’intimité de la famille Monet. L’exposition présente ainsi de nombreuses œuvres majeures de Claude Monet. Apparait aussi le rôle de mécène de Léon qui toute sa vie sut encourager et aider de nombreux peintres.

Musée du Luxembourg Sénat, jusqu’au 16 juillet.

 

30 Mar
2023
Le Temps du Rêve ou l’art aborigène

Découverte formidable d’une galerie d’art, peintures et objets arrivés d’Australie créée par un passionné Stéphane Jacob. Vraie fascination pour ces créations colorées aux multiples entrées qui interpellent et ravissent tout à la fois.. Et en même temps, tout cela est très mystérieux, chacun y trouvant ce qu’il cherche …

Vraiment un art qui mérite d’être connu !     


        Parole d’expert :  » L’art aborigène contemporain puise son inspiration dans le souvenir touj  ours vivant de la création de l’Australie qu’on appelle le « Temps du Rêve » – ensemble de mythes partagés malgré une grande diversité culturelle (avant la colonisation, il y avait environ 250 groupes linguistiques aborigènes et près de 600 dialectes) par tous les Aborigènes et évoquant l’apparition de Grands Ancêtres (« Esprits-éclairs », demi-dieux, animaux, voire plantes) sortis du magma originel pour façonner le continent à leur image, donner naissance aux tribus, instaurer lois et coutumes sociales et religieuses.

Sur le point de disparaître, les grands ancêtres ont laissé aux différents clans le souvenir de leur rôle dans la Création de l’Australie : charge à elles de le célébrer et de le ressusciter lors de cérémonies rituelles.

Depuis des temps immémoriaux, a l’occasion des cérémonies célébrant le Temps du Rêve, les Aborigènes du Grand Désert Central et du Kimberley recouvraient le sol de pointillés réalisés avec des pigments naturels (craie, argile, charbon de bois, ocres) et disposés à l’aide d’un bâtonnet. C’est cette pratique qui est à l’origine de la peinture aborigène contemporaine – souvent qualifiée de pointilliste -née dans les années 1970 à l’instigation de certains Occidentaux, tel Geoffrey Bardon, instituteur anglo-saxon à Papunya qui suggéra à ses élèves de reproduire les motifs principaux des peintures sur sol réalisées en l’honneur du Temps du Rêve : d’abord sur les murs de leur école, puis sur du contre-plaqué, enfin sur toile. Diffusées, les oeuvres ainsi réalisées rencontrèrent un vif succès et donnèrent l’idée aux Aborigènes de constituer des coopératives pour commercialiser leurs toiles. Guidés par les responsables artistiques de ces coopératives de véritables talents originaux se sont révélés. C’est ainsi que des peintres comme Rover Thomas, Jack Kala Kala ou encore Emily Kame Kngwarreye ont acquis une réputation mondiale et représenté l’Australie dans de prestigieuses expositions internationales, à Paris, Venise, Londres ou New-York.

Les pictogrammes

Les aborigènes peignent par le biais de pictogrammes. En voici quelques exemples : 

Observons cette œuvre de Morris Gibson Tjapaltjarri (Untitled, 2011).

On retrouve ici les symboles traditionnels utilisés dans l’art aborigène. Les cercles concentriques font références aux trous d’eau, lieu nécessaire à la vie dans le désert, mais aussi un lieu cérémoniel.

Les traits partant des trous d’eaux correspondent aux chemins les reliant.  Les grandes ondulations noires représentent les serpents ancestraux qui en traversant le territoire ont créé des rivières et des ruisseaux.

 

 

Des nouveaux médiums

L’art aborigène traditionnellement utilise des pigments naturels qu’ils confectionnent eux-mêmes. Ils ont commencé depuis plusieurs décennies à utiliser l’acrylique qui est moins fragile que les pigments.

De différentes collaborations sont nées des nouvelles manières de travailler et de nouveaux médiums. Par exemple, les ghostnets, fait en filets de pêche récupérés sur la plage, ou encore les céramiques.  »

      Un immense merci pour cette découverte d’un art qui m’était jusqu’alors bien étranger ! Et quelle découverte ! Courrez vite dans cette galerie ,

Galerie Arts d’Australie Stéphane Jacob, 13 rue Chapon 75003 , tel : 01 46 22 23 20, www.artsdaustralie.com, sj@artsdaustralie.com