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8 Déc
2024
Figures du fou du Moyen-Age aux Romantiques 

Quelle belle idée que cette exposition sur les fous au musée du Louvre ! Figures médiévales, teintées de religion ou figures romantiques incarnées dans la vie quotidienne, l’image du fou a toujours fasciné. La voila exposée en plusieurs tableaux, magnifiquement mis en scène. Courez la voir, enchantement garanti !

 

 

  Au Moyen-Age, il n’est pas rare de croiser des fous, gentils ou plus ou moins agressifs, ils font partie de la culture visuelle des hommes. Jusqu’ici peu étudié dans l’histoire de l’art, cette exposition remédie à cette carence et nous fascine joliment !

  Des peintres ont choisi délibérément de peindre les fols. Ceux qui rejettent Dieu, insensés sont-ils ces grotesques ou parodiques personnages ! Aux portails des églises ne voit-on pas les Vierges folles aux lampes renversées. Puis au XIII e siècle, l’amour, ses passions , ses excès provoquent la folie par sa démesure comme racontée dans les romains de chevalerie… A la cour encore, les fous distraient les rois et les princes, présence incontournable qui enchante les « grands » de l’époque.

Après le coup d’arrêt au XVIIe siècle des représentations littéraires ou picturales de la folie,  le XIX e et les Romantiques le remettent au goût du jour. 

  Figures du fou, musée du Louvre jusqu’au 3 février.

15 Oct
2024
Tarsila do Amaral, peintre du Brésil

Née en 1886, Tarsila do Amaral, blanche issue d’un milieu aristocratique, érudite et au croisement de plusieurs cultures peint un Brésil populaire et authentique, coloré et attachant dont  le musée du Luxembourg expose les oeuvres jusqu’au 2 février.

 Cette première rétrospective en France, de l’oeuvre de Tarsila do Amaral représentée ici par 150 oeuvres, en séduira plus d’un, tant ses créations sont variées, joyeuses, teintées d’une pointe de naïveté apparente et assez visionnaires.

Evoluant entre São Paulo et Paris, cette artiste très appréciée au Brésil mais moins connue en Europe, est à l’origine d’un mouvement « anthropophagique » (1928-1929) né à Sao Paulo en 1928. Ce mouvement fait référence à la pratique indigène du cannibalisme comme « décoration de l’autre » dans le but  d’en assimiler ses qualités.

 

             

 On admirera parmi ses oeuvres, ces paysages aux couleurs vives parcourus de visions oniriques tout à fait fascinantes. La dimension politique de l’œuvre est également apparente, dans les peintures des années 1930 dont le réalisme se teinte d’une vocation sociale perceptible

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut se laisser saisir par ces autoportraits d’une belle pureté, ces paysages  ou le végétalse mêle à l’animal, ces portraits robustes et distanciés..Bref, une exposition à ne pas manquer qui égaiera la morosité automnale !

 Tarsila do Amaral, au musée du Luxembourg jusqu’au 2 février.

12 Oct
2023
Dialogue avec les œuvres d’Art ou l’Open Museum, Palais des Beaux-Arts de Lille

        Au Palais des Beaux-Arts de Lille l’imagination est au rendez-vous pour y faire entrer des publics différents qui se laissent prendre au jeu et en redemandent ! Cette année, le jeu video, reconnu comme le 10e art par le ministère de la Culture depuis 2006, y a fait un tabac attirant jeunes et moins jeunes.

         Deux spécialistes de la création numérique, les studios Ankama de Roubaix et Spiders basé à Lequin ont développé le concept, permettant cette conjugaison de l’histoire de l’Art et du jeu video. Une promenade édifiante et savoureuse pour admirer la superbe collection du musée des Beaux-Arts de Lille

Une quête video ludique au Palais des Beaux-Arts

Dans cet espace magnifique du Palais, sur les trois étages, les deux créateurs se sont amusés à glisser des indices un peu partout dans les salles, vrai décor d’un jeu intimement lié aux collections d’oeuvres picturales ou sculpturales. Ainsi, au centre de l’atrium, la rotonde déploie une large scène à 360°, présentant des inspirations croisées des arts et des jeux video. Pendant que la galerie d’accueil, par son beau portail, offre la découverte d’un monde parallèle où personnages des jeux des studios Ankama et Spiders font bon ménage avec la grande variété des chefs d’oeuvre.

Au sous-sol

       Saut dans le Moyen-Age et la Renaissance où des créatures de ces époques sont équipés et armés selon le style et à la recherche du trésor. La salle des plans-reliefs se transforme en théâtre du « Level Design » donnant une crédibilité magnifique à ce monde fantastique des jeux.

         A l’étage, l’écosystème du jeu vidéo apparaît sous nos yeux «  du rôle des créateurs de contenus à l’esprit de compétition des tournois e-sport, en passant par la projection illusionniste d’une séquence de jeu en surplomb de l’atrium et la mise en abîme d’une salle de peintures » comme le précise les organisateurs !

              C’est une belle trouvaille que d’avoir fait entrer les jeux video dans un musée aux magnifiques. collections. Deux mondes bien différents mais l’un éclairant l’autre, les deux se valorisant  !