Archives annuelles : 2023

22 Sep
2023
Saint-Pourçain, fraicheur et saveur !

       Frais en bouche, il nous rappelle les cures de poissons, fruits de mer et autres réjouissances marines, dégustées tout l’été, à l’envie.     Faites-en provision pour prolonger les beaux jours et vous donner la joie des bons moments qui continuent.

          L’appellation saint-pourçain est située dans l’Allier sur 17 communes autour de Saint-Pourçain sur Sioule, elle s’étend sur 640 hectares. Une cave coopérative et 17 caves indépendantes la produisent. L’appellation se décline aux trois couleurs, rouge, blanc et rosé.

   

   Nous goûtons ici la cuvée Printanière 2022, un blanc produit sur des coteaux argilo-calcaire et granitique, avec deux cépages, le chardonnay à 80% et le tressalier à 20%. Ces deux cépages représentent au moins 90% de l’encépagement. Les 10% restant peuvent être comblé par le sauvignon.

A l’oeil, au nez et au palais

     D’une couleur jaune paille à reflets dorés, ce vin exhale un parfum d’agrume léger renforcé par une senteur de poires et pêches blanches.  Les arômes de citron, pamplemousse, cédrat se mélangent pour apporter cette fraicheur bien agréable au nez.

       La vivacité sur le palais, suscitée par les notes agrumes, n’empêche pas une bouche équilibrée alliée à une impression de fraicheur. La puissance certaine procure une belle longueur en bouche.

     

Ce vin sec, à déguster entre 9 et 11°C s’accompagnera à merveille de toute la gamme des fruits de mer, depuis les coquillages, crevettes, bulots, araignées, huitres bien sûr, jusqu’aux poissons de mer ou de rivière. Et même des fromages secs ! Tout lui ira à merveille.

Union des Vignerons, cave de Saint Pourçain cuvée printanière 2022, 7,50 €.

3 Août
2023
La fontaine guérisseuse au Pré-d’Auge

          A un jet de pierre de Lisieux, au pieds d’un chêne monument historique, il est une fontaine ou miraculeuse au Pré-d’Auge dont la réputation dépasse le canton ! On vient de toute la région et au de la pour boire son eau précieuse, s’en laver la face ou l’endroit malade et l’emporter séant. La fontaine est irrémédiablement liée à ce saint connu de la région, saint-Méen.

Connaissez-vous l’hymne de Saint-Méen ?

« Au pied d’un chêne, une source limpide lui est consacrée, où l’humeur viciée est purifiée ».

Laissons la revue illustrée du Calvados datant d’aout 1913 nous conter l’histoire.

     « Vers l’an 600, Saint-Méen se trouvait à passer par le Val du Pré-d’Auge, venant d’Irlande visiter saint-Ouen à Rouen. Fatigué d’un long voyage, il s’étendit au pied d’un chêne et se reposait lorsque survinrent deux jeunes filles qui remontaient la pente portant sur leurs épaules des cruches pleines.
L’abbé les arrêta au passage et leur demanda un peu d’eau pour étancher sa soif et laver les pustules qui couvraient son visage.
L’une qui était, assure-t-on, et nous le croyons sans peine, car la beauté est bonne, petite, laide, revêche, et sans pitié, lui tourna le dos et s’enfuit d’un air méprisant. L’autre, de taille moyenne, svelte et distinguée comme une damoiselle, s’approcha, souriante, du vieillard et déposa à ses pieds, sa cruche de terre. Saint-Méen remplit sa gourde et dit à la compatissante jeune fille : « Désormais, pour épargner vos pas, vous viendrez puiser l’eau à la source qui va jaillir ici-même sous cette chesnaie. Quant à votre compagne, elle est déjà atteinte de la lèpre et après avoir vainement essayé tous les remèdes, elle devra venir se laver à cette source, si elle veut guérir ».

Et il en fut ainsi en tous points. La vertu miraculeuse de la source fut bientôt connue alentours. Depuis, on n’a pas cessé d’en faire usage ni de prier Saint-Méen pour obtenir la guérison des maladies de la peau.

      La fontaine dédiée à Saint-Méen, au Pré d’Auge, est située sur une propriété privée, on aperçoit de loin la toiture majestueuse du château du XVIII e siècle. Les propriétaires, très attachés à la fontaine située sur leur domaine, s’en occupent régulièrement et autorisent le passage sur leur terre pour aller chercher l’eau. Voila donc notre Saint Méen, dont l’intercession guérit nombre de maux de peau, qui se laisse voir derrière des barreaux. Car en s’approchant du vieux chêne complètement élagué en 2009, d’ou pendent chaussette, linges et autres mouchoirs déposés la par vénération, on aperçoit la tête du saint.

Le propriétaire raconte encore : «  La tradition de « l’arbre à loques » doit perdurer. Pour faire face à sa disparition inexorable, deux autres chênes cohabitent dans son enclos : le plus âgé planté vers 1920 par le comte de La Rivière-Pré-d’Auge, famille propriétaire des lieux depuis le XVe siècle, et un autre, tout jeune, mis en terre récemment. Le chêne de saint Méen n’est pas près de mourir ! »

La famille, propriétaire des lieux, s’est constituée en Association de la fontaine Saint-Méen, pour recueillir des fonds destinés à l’entretien.

 

Un pélerinage continuel

     N’oublions pas que la démarche préliminaire à tout pélerinage d’un malade à Saint-Méen est encore, normalement, la quête du prix de la messe par la mère de l’enfant ou l’un de ses proches. Cet argent devait être reçu dans une bourse ou une coupe et ne pas être touché des doigts du sollicitant.

L’histoire dit encore «  Dans une ordonnance du 27 octobre 1873, Mgr Hugonin, évêque de Bayeux, fixait à 2 francs 10 le prix d’une messe particulière pour les pélerins et à 0 franc 50 la participation à une messe hebdomadaire célébrée, le jeudi à 9 heures à leur intention. Il interdisait au curé de la paroisse de se charger d’aucune neuvaine, et laissait libre la fourniture des cierges et la récitation des évangiles. Toutefois le digne évêque rappelait aux pèlerins « que toutes ces pratiques excellentes en elles-mêmes ne sont pas cependant nécessaires et obligatoires pour obtenir les grâces qu’ils sollicitent, mais que le succès de leur pèlerinage dépend surtout des bonnes dispositions de leur cœur, de la pureté de leur intention, de la ferveur de leur prière et de la bonté miséricordieuse de Dieu ».


Témoignage récent

        « Par un radieux dimanche de Pentecôte, nous avons croisé sur le site plusieurs personnes venant remplir des bouteilles à cette fontaine. Une dame accompagnée de ses enfants et de sa petite fille, nous a raconté que cette dernière (résidant assez loin) voyait son eczéma disparaître lorsqu’elle utilisait l’eau de cette source. A chaque visite chez sa mamie, toute la famille venait remplir bon nombre de bonbonnes et bouteilles afin de continuer le traitement pendant les périodes d’éloignement. Un monsieur était également là pour s’approvisionner afin de nettoyer les ulcères des jambes de sa femme. Ces rencontres sont fondées à témoigner sur la richesse historique de ce lieu. »








Et oui, le Calvados est un département riche de nombre de saints guérisseurs : Saint-Clair d’Hérouville, Saint-Ursin de Lisieux contre les fièvres, Saint-Roch à Vimont qui soigne de la peste, Saint-Siméon et sa fontaine à Sainte-Honorine des Pertes, Saint-Laurent qui soigne les brulures, Saint-Hildevert pour les coliques, Sainte-Apolline à Manerbe pour les maux de dents.

23 Juil
2023
De délicieuses gourmandises fromagères à partager sous les frondaisons

Laissez jouer votre imagination pour proposer des planches gourmandes mixant charcuteries et fromages. Colorées, attrayantes, variées ..ces planches signées Rians pour les fromages sont aussi inspirantes que délicieuses au palais. Laissons-nous tenter !



         Un apéritif improvisé, une dinette entre copines, un pique-nique sur le pouce…vite sortez une planche et composez-la selon votre humeur  pour en faire une véritable œuvre d’art, vrai tableau artistique comme le préconise les Australiens ! Ils appellent cela le « grazing platter »

            Vous y mettrez quelques crottins de chèvre Rians. Au fait, savez-vous d’ou vient le mot crottin ? L’origine du mot serait berrichonne : le mot « crot » correspondant à un trou creusé dans la terre pour en retirer de l’argile servant à fabriquer les moules à fromage

Doux ou sec, le crottin Rians comme on l’aime

           Une forme cylindrique, une texture moelleuse au début qui évolue en s’affinant, un goût délicat, fruité et subtil qui devient plus puissant en vieillissant, ce fromage incontournable des bonnes tables, affirme sa typicité et plait furieusement aux amateurs.

La version cendrée est obtenue en saupoudrant une poudre de charbon végétal. Ce mode de conservation traditionnel conserve la fraîcheur dans le cœur du fromage et souligne son goût moelleux et sa saveur à nulle autre pareille.

Idées colorées

 

Alors, placez sur votre planche quelques crottins cendrés Rians coupés en quartiers avec un bol de pesto vert, des lamelles d’asperges accompagnées de petits pois, quelques olives vertes, des raisins, des abricots séchés. Des gressins, amandes et noisettes, croûtons, pousse alfala et pâte de coing complètent la planche.

Et une planche avec charcuterie : chiffonnade de jambon, framboises et fraises, bol de confiture, crackers variés, fleurs comestibles. La beauté s’allie à la gourmandise, olé !

A propos de l’entreprise Rians

Laiterie familiale située dans le Berry depuis 1901, la société Rians produit fromages et desserts dans une tradition reconnue tout en cherchant à réduire son empreinte environnementale.

Bref, à vous de jouer en multipliant les idées délicieuses.