Archives du mot-clé Vu dans les médias

20 Mar
2022
« Vieux con », un one man show jubilatoire

 


         On rit et on sourit, on s’esclaffe et on s’étonne, on est d’accord et on on réfléchit…bref, le spectacle de Christophe Alévêque vaut le détour ! Courrez-y sans perdre votre temps.

Tout de go, l’acteur nous annonce vouloir décrire à son jeune fiston âgé de deux ans, le monde dans le quel il vit et lui vivra. Vaste programme… pour ce faire, il use de toutes les ficelles de son art : grosse voix, larges gestes pour affirmer sa pensée et même vieux film des années 70… Ce sera le fil rouge de son récit.

Un retour sur ce qu’on a vécu pendant le confinement avec une stupéfaction bien vue sur ce que les Français ont accepté sans broncher, tourner avec dérision et bon sens, on éclate de rire devant les mimiques, les jeux de scène, les bons mots. Un constat sur cette vie d’aujourd’hui décrite comme aseptisée, lisse, conventionnelle, ennuyeuse évidemment, on opine du chef …Le comédien s’épanouie dans une gestuelle parfaite, drôle et bien ajustée avec un fond musical. Rythme et enchainements sont bien rodés, oui nous sommes tous devenus de « vieux cons » et c’est bien triste !

Différence

Christophe Alévêque, à la lumière de la crise sanitaire, établit un distingo entre le vieux con d’avant, conservateur, réactionnaire et celui d’aujourd’hui. Ce « con » la est un résistant. Car la vague de la bien-pensance a fait basculer le libre-penseur dans le camp des vieux cons, celui-la s’exprime librement, sans se censurer. Et c’est le pari bien réussi du comédien-écrivain qui veut que vive la liberté d’expression. Et nous avec ! Fort de son idée, il a même créé un club des « Vieux Cons Modernes » qui compte en un mois, déjà mille adhérents.

Bonne tête

Avec ses moustaches blanches et son sourire malicieux, Christophe Alévêque ne nous lâche pas de son spectacle rondement mené, créé pendant le confinement. Le « gars » a de la bouteille, qui débute en 1988 dans les Stagiaires. En 1991, il monte son premier spectacle avec Philippe Sohier, fidèle complice, qui met en scène son spectacle actuel. Il intègre l’équipe de Laurent Ruquier, collabore avec Michel Drucker, Ardisson…Il monte sur la scène du théâtre du Rond-Point en 2009 avec Super Rebelle où il enchainera les spectacles.

Allez le découvrir sans tarder, vous prendrez un grand bol de rire et c’est bien plaisant par les temps actuels !

Théâtre du Rond-Pont, « Vieux Con », écrit et joué par Christophe Alévêque, mis en scène par Philippe Sohier jusqu’au 3 avril, tel : 01 44 95 98 21. Pour adhérer gratuitement au club des Vieux Cons Modernes, envoyez vos coordonnées actuelles à clubdesvieuxcons@gmail.com

25 Jan
2021
Les Apprentis Vignerons à Bordeaux, belle trouvaille !

        Bonne idée qu’ont eu ici les Vins de Bordeaux ! Associé cinq personnalités hétéroclites venues du spectacle, de la mode de l’entreprise, de la cuisine à cinq vignerons du Haut-Médoc, Côtes de Bordeaux, Fronsac ou Bordeaux.

                 Ainsi sont nés les Apprentis Vignerons à Bordeaux ! Car en constituant des duos, chacun apprend de l’autre, s’enrichit, partage son art et en sort grandi ! Pari réussi pendant plus d’une année, le vigneron a t’il ainsi apprit à son « élève » à élaborer un élixir  unique, dans le respect de l’environnement.

                 Ainsi Maxime Saint-Martin  vigneron en Haut-Médoc avec son château Vieux Gabarey  a t’il ouvert les yeux sur le monde du vin à Joséphine Berry comédienne. Marie-Pierre Lacoste Duchesne, vigneronne  en Sauternes et Barsac, château La Clotte-Cazalis,   a t’elle échangé et partagé avec la chef Alexia Duchêne. Benoit Souliès vigneron à Fronsac pour château la Brande a t’il instruit Amélie Pichard designer. Eugénie Degas, vigneronne à Bordeaux a t’elle fait route pour le meilleur avec Guillaume Gibault, entrepreneur. Enfin, Bastien  Pestourie vigneron  en Côtes de Bordeaux a t’il ouvert à l’art du vin ,  Adrien Gallo auteur-compositeur-interprète.

             Nos cinq duos ont formidablement marché, chacun trouvant grande joie et dynamisme à partager autour du vin et de son élaboration.  « Faire découvrir la dynamique de Bordeaux, expliquer ce que sont les crus artisans ou montrer ma façon de concevoir un vin, sont de très beaux challenges que je suis ravi de relever avec Joséphine » a expliqué Maxime Saint-Martin.

             Tandis-que le fondateur du Slip Français, Guillaume Gibault  partageait son expérience en disant : « le vin est un univers qui m’a toujours intéressé. Le travail de la vigne, le lien à la terre, au temps…C’est un des plus vieux métiers du monde et pourtant, les vignerons le réinventent sans cesse, ils expérimentent chaque année ».

               Les années 2020 et 2021 seront rythmées par des visites bordelaises répétées pour les 5 Apprentis Vignerons. Ils pourront suivre les différentes phases de l’élaboration du divin produit jusqu’à la naissance de leur futur  vin.

  Rappelons que le vignoble bordelais, le plus vaste vignoble AOC de France,  jouit d’une diversité très enviée avec 8 grandes familles d’appellations et bénéficie de 65 appellations d’origine contrôlées. Vin doux, sec, rosé, crémant, côtes, saint-émilion-pomerol, fronsac et médoc et graves. 5660 vignerons  dans une majorité d’entreprise familiale travaillent sur le vignoble bordelais qui compte 300 maisons de négoce, 29 caves coopératives et 3 unions. 65% du vignoble est certifié par une démarche environnementale.

2 Juin
2019
Louis Braille, une vie modeste et si brillante !

Tout le monde connait la méthode de lecture, beaucoup ignore la vie du jeune Louis Braille, devenue aveugle accidentellement à 3 ans. Ce livre lève le voile.  Avec émotion et tendresse.

L’auteur Hélène Jousse, sculpteur, psychologue et écrivain, s’est lancée dans l’aventure : écrire un livre sur ce jeune aveugle génial et intelligent qui a force de travail et de ténacité, mit au point une lecture rapide appelée le braille.

Né en 1819 à Coupvray, guère loin de Meaux, Louis Braille a un père bourrelier et une mère paysanne. A trois ans, il s’essaye avec passion aux gestes vus chez son père pour percer le cuir d’un harnais et l’irréparable arrive : la pointe acéré du poinçon perfore son œil.

Ainsi bascule un destin et Louis mettra sa vie, son intelligence, son courage a inventé un système de lecture pour aveugle.

Hélène Jousse a découvert Louis Braille par l’intermédiaire d’un aveugle venu lui demander son aide pour apprendre à sculpter. « Les mains de Louis Braille » son premier roman, va sortir, peu à peu, de son esprit, fondé sur la vie réelle du jeune aveugle génial doublé d’une incursion dans le monde du XXIe siècle. Cette alternance va donner dynamisme et incarnation à l’histoire.

Ecrit avec délicatesse et poésie, ce livre est tout emprunt d’émotion quand il raconte la vie du jeune homme dans son Institut royal des jeunes aveugles confronté à la méchanceté d’un directeur, à la solidarité entre jeunes aveugles, à leur désir de vivre, à la tuberculose qui ronge les poumons dans cet établissement humide et insalubre.

Laissons à chacun la chance de découvrir cette vie unique grâce à la magie du verbe en cet excellent ouvrage.

Les Mains de Louis Braille, par Hélène Jousse chez JC Lattès, 19 €.