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3 Jan
2024
Et ce fut le quatrième jour !


       De Fages au Lauze, le Chemin me reprend, il me tient au corps et à l’esprit. Car la marche quotidienne pour rallier l’étape ultime, Avignon en l’occurence, vous tient tout le long en tension. Chaque jour, un pas devant l’autre, le paysage change, restant dans le grandiose, le sauvage, l’escarpé et toujours, dans la solitude.

 

 

 

 

 

 

 

Petit déjeuner terminé, je sors sans revoir mes hôtes tôt déjà partis. La bourrasque fait claquer ma cape, la pluie gifle mon visage, c’est l’aventura ! Brume diffuse, plafond bas, vent violent.., à 9h il fait si sombre qu’on distingue à peine à quelques mètres. J’avance seule sur le bord de la route, pas une voiture à l’horizon. Sur ma carte, il faut aller tout droit. Hélas, en fait il fallait tourner à gauche au milieu des menhirs, m’indique un charmant monsieur et son fils qui touché par ma mine défaite et dégoulinante, s’arrête pour me proposer de monter. Je refuse avec la dignité d’une pélerine qui prie avec ses pieds et le climat quelqu’il soit, en le remerciant de sa sollicitude.

La Cham des Bondons est la plus grande concentration de menhirs du midi, 154 pierres debout érigées par les habitants de ce plateau calcaire à 1100 mètres d’altitude il y a plus de cinq mille ans à l’époque Néolithique.

 

Nous sommes entre le mont Lozère et la vallée du Tarn. Le chemin descend raide, traversant quelques petits hameaux de maisons trapues faites de gros blocs de granit, avec des toits de lauze. Il s’agit pour l’homme de se protéger d’une nature belle mais parfois hostile et rude.

Arrive Ispagnac, à la croisée du parc national des Cévennes et du Grand site des Gorges du Tarn. Ce village est situé sur la route des pélerins affluant vers la collégiale de Quézac. Notre cher Urbain V, s’inquiétant pour ces « fous de Dieu » allant à pieds hâvres et presque pieds nus, s’inquiétant donc des difficultés de traversée de la rivière avait fait construire un beau pont constitué de six arches magnifiques. Les travaux commencèrent en 1395 pour s’achever en 1450 !

D’Ispagnac on rallie Quézac, bien connue des amateurs d’eau gazeuse, elle jaillie de la source Diva. L ‘ancienne collégiale fortifiée du XIV e vous accueille, ancien lieu de pélerinage en l’honneur de la Sainte Vierge.

Et l’on arrive à Florac !

Petite ville de 2000 habitants marquée par les guerres de religions. Du reste comme parfois, l’église est adossée au temple protestant. Empruntant ses venelles, je circule au milieu de beautés architecturales, comme cet ancien couvent capucin monument historique, ou le château de Florac, aujourd’hui siège du Parc national des Cévennes. Je traverse rapidement la ville sous une petite pluie insidieuse, photographiée par une charmante jeune- fille Fatima à qui j’offre une image pieuse. Le gite, explicitement nommé relais des Cévennes est parfait, un grand dortoir de 5 lits où je serai seule ce soir la. Un couple et un duo d’amis venus de Dijon marcher sur le Chemin de Stevenson partagent avec moi ce grand gite. Chacun chez soi, la nuit est calme.

 

 

En route vers Grisac et son château ou naquit Urbain V

Départ du relais des Cévennes après un solide petit-déjeuner, sur mes pas d’hier pour monter vers Bédouès. Et la, catastrophe, je remonte vaillamment et stupidement le chemin de la veille qui grimpe raide, sans voir qu’il fallait prendre l’embranchement de droite en bas…Une heure perdue qui fait réaliser les mauvais choix, l’inconséquence de mon empressement… Je frappe au carreau d’une maison apercevant une jeune-fille qui vaque d’une pièce à l’autre. Enfin, elle me voit et avec courtoisie m’indique la bonne voie.

Et en moins d’une heure, j’arrive à Bédoués. Et découvre avec ravissement la petite chapelle saint Saturnin, merveilleuse de beauté !

 

La ou fut baptisé Guillaume de Grimoard, futur pape Urbain V. Bédouès, petit village dans la haute vallée du Tarn, tout à fait remarquable par deux monuments. Sa collégiale fortifiée érigée au XIV e siècle par Urbain V qui y fit ensevelir ses parents, les Grimoard. La collégiale aura pour mission de prier pour sa famille. De la forme d’une croix grecque en schiste, elle servira de refuges aux habitants pendant les guerres de religion. Et une petite chapelle, véritable joyaux, nommée saint Saturnin.  unique, couleur des vitraux, motifs, représentation tout est d’une rare splendeur.

 

Les fresques sont extraordinaires, d’une rare beauté, inspiré de l’art byzantin. La richesse de sa décoration est tout à fait

 

 

 

Le chemin monte sans excès

Les paysages sont grandioses avec vue plongeante sur le Tarn et ses boucles plus ou moins tranquilles. Pour arriver à Grisac, le petit chemin devient plus escarpé, fatalement ! C’est le dos mouillé de sueur, que j’aperçois les hôtes du gite, joliment appelé « Le Gai Soleil ».


 

Ils m’y conduisent en discourant avec faconde sur le château de Grizac, lieu de naissance du futur pape, restauré magnifiquement par le Marquis de Laubépin, descendant du frère du pape Urbain V. Sa fille,  Gilda de Cumond,  y séjourne régulièrement. Elle n’est hélas pas la en ce moment. On me dit que je peux aller faire le tour du logis pour voir l’époustouflante vue de la terrasse. Cette demeure familiale, construite au XIII e siècle, donc, a été classé monument historique en 1984. Il est bien certain qu’habiter ici, grandir dans cet environnement préservé, au milieu de cette nature magnifique, forge le caractère

Le village de Grisac

 

La Fage, chez des agriculteurs charmants, tel : 04 66 48 14 63

A Florac le Relais des Cévennes, 06 44 96 33 68

Grisac : le gai Soleil, 06 61 00 21 00

20 Mar
2022
« Vieux con », un one man show jubilatoire

 


         On rit et on sourit, on s’esclaffe et on s’étonne, on est d’accord et on on réfléchit…bref, le spectacle de Christophe Alévêque vaut le détour ! Courrez-y sans perdre votre temps.

Tout de go, l’acteur nous annonce vouloir décrire à son jeune fiston âgé de deux ans, le monde dans le quel il vit et lui vivra. Vaste programme… pour ce faire, il use de toutes les ficelles de son art : grosse voix, larges gestes pour affirmer sa pensée et même vieux film des années 70… Ce sera le fil rouge de son récit.

Un retour sur ce qu’on a vécu pendant le confinement avec une stupéfaction bien vue sur ce que les Français ont accepté sans broncher, tourner avec dérision et bon sens, on éclate de rire devant les mimiques, les jeux de scène, les bons mots. Un constat sur cette vie d’aujourd’hui décrite comme aseptisée, lisse, conventionnelle, ennuyeuse évidemment, on opine du chef …Le comédien s’épanouie dans une gestuelle parfaite, drôle et bien ajustée avec un fond musical. Rythme et enchainements sont bien rodés, oui nous sommes tous devenus de « vieux cons » et c’est bien triste !

Différence

Christophe Alévêque, à la lumière de la crise sanitaire, établit un distingo entre le vieux con d’avant, conservateur, réactionnaire et celui d’aujourd’hui. Ce « con » la est un résistant. Car la vague de la bien-pensance a fait basculer le libre-penseur dans le camp des vieux cons, celui-la s’exprime librement, sans se censurer. Et c’est le pari bien réussi du comédien-écrivain qui veut que vive la liberté d’expression. Et nous avec ! Fort de son idée, il a même créé un club des « Vieux Cons Modernes » qui compte en un mois, déjà mille adhérents.

Bonne tête

Avec ses moustaches blanches et son sourire malicieux, Christophe Alévêque ne nous lâche pas de son spectacle rondement mené, créé pendant le confinement. Le « gars » a de la bouteille, qui débute en 1988 dans les Stagiaires. En 1991, il monte son premier spectacle avec Philippe Sohier, fidèle complice, qui met en scène son spectacle actuel. Il intègre l’équipe de Laurent Ruquier, collabore avec Michel Drucker, Ardisson…Il monte sur la scène du théâtre du Rond-Point en 2009 avec Super Rebelle où il enchainera les spectacles.

Allez le découvrir sans tarder, vous prendrez un grand bol de rire et c’est bien plaisant par les temps actuels !

Théâtre du Rond-Pont, « Vieux Con », écrit et joué par Christophe Alévêque, mis en scène par Philippe Sohier jusqu’au 3 avril, tel : 01 44 95 98 21. Pour adhérer gratuitement au club des Vieux Cons Modernes, envoyez vos coordonnées actuelles à clubdesvieuxcons@gmail.com

25 Jan
2021
Les Apprentis Vignerons à Bordeaux, belle trouvaille !

        Bonne idée qu’ont eu ici les Vins de Bordeaux ! Associé cinq personnalités hétéroclites venues du spectacle, de la mode de l’entreprise, de la cuisine à cinq vignerons du Haut-Médoc, Côtes de Bordeaux, Fronsac ou Bordeaux.

                 Ainsi sont nés les Apprentis Vignerons à Bordeaux ! Car en constituant des duos, chacun apprend de l’autre, s’enrichit, partage son art et en sort grandi ! Pari réussi pendant plus d’une année, le vigneron a t’il ainsi apprit à son « élève » à élaborer un élixir  unique, dans le respect de l’environnement.

                 Ainsi Maxime Saint-Martin  vigneron en Haut-Médoc avec son château Vieux Gabarey  a t’il ouvert les yeux sur le monde du vin à Joséphine Berry comédienne. Marie-Pierre Lacoste Duchesne, vigneronne  en Sauternes et Barsac, château La Clotte-Cazalis,   a t’elle échangé et partagé avec la chef Alexia Duchêne. Benoit Souliès vigneron à Fronsac pour château la Brande a t’il instruit Amélie Pichard designer. Eugénie Degas, vigneronne à Bordeaux a t’elle fait route pour le meilleur avec Guillaume Gibault, entrepreneur. Enfin, Bastien  Pestourie vigneron  en Côtes de Bordeaux a t’il ouvert à l’art du vin ,  Adrien Gallo auteur-compositeur-interprète.

             Nos cinq duos ont formidablement marché, chacun trouvant grande joie et dynamisme à partager autour du vin et de son élaboration.  « Faire découvrir la dynamique de Bordeaux, expliquer ce que sont les crus artisans ou montrer ma façon de concevoir un vin, sont de très beaux challenges que je suis ravi de relever avec Joséphine » a expliqué Maxime Saint-Martin.

             Tandis-que le fondateur du Slip Français, Guillaume Gibault  partageait son expérience en disant : « le vin est un univers qui m’a toujours intéressé. Le travail de la vigne, le lien à la terre, au temps…C’est un des plus vieux métiers du monde et pourtant, les vignerons le réinventent sans cesse, ils expérimentent chaque année ».

               Les années 2020 et 2021 seront rythmées par des visites bordelaises répétées pour les 5 Apprentis Vignerons. Ils pourront suivre les différentes phases de l’élaboration du divin produit jusqu’à la naissance de leur futur  vin.

  Rappelons que le vignoble bordelais, le plus vaste vignoble AOC de France,  jouit d’une diversité très enviée avec 8 grandes familles d’appellations et bénéficie de 65 appellations d’origine contrôlées. Vin doux, sec, rosé, crémant, côtes, saint-émilion-pomerol, fronsac et médoc et graves. 5660 vignerons  dans une majorité d’entreprise familiale travaillent sur le vignoble bordelais qui compte 300 maisons de négoce, 29 caves coopératives et 3 unions. 65% du vignoble est certifié par une démarche environnementale.