9 Mar
2023
Nos rois de France

       Franck Ferrand, bien connu des auditeurs de Radio Classique, nous livre ici la vie et l’oeuvre de quatorze rois de France, de Louis VII à Louis XVI, dernier roi de France. Ce sont quatorze portraits, joliment écrit, de chair et de sang qui donnent une vision très humaine de nos rois. Ils ont aimé, pleuré, régné, prié pour le pays, leur règne, indélébile, a façonné la France.

        Outre Franck Ferrand, Pierre-Louis Lensel historien et Anne-Louise Sautreuil journaliste ont apporté leurs brillantes connaissances pour dresser quelques portraits de rois bien étudiés. Franck Ferrand salue ces souverains de France : « Ce sont eux, les rois de France, écrit-il, qui auront pour finir contenu la noblesse, surveillé le clergé, promu la bourgeoisie, défendu la paysannerie et, d’une façon générale, constitué les Français en un corps plus ou moins cohérent, plus ou moins harmonieux. »

  Eclairage nuancé et argumenté

        A la lecture de ces chapitres, est-on subjugué par les rebondissements, les chausse-trapes, l’inattendu qui parcourent les règnes. Ainsi, Philippe II Auguste, perdu dans une forêt au cours d’une partie de chasse, en tire t’il  un accès d’angoisse qui le marquera quelques temps. Mais après une vie riche, dense, marqué de combats et de belles réussites, Philippe II Auguste aura agrandi amplement le domaine royal, modernisé Paris en la protégeant d’une grande enceinte, accru considérablement ses ressources.

      Chaque chapitre est enjolivé de magnifiques portraits du roi présenté, des monnaies royales représentées, des miniatures… la qualité iconographique des œuvres le dispute à la fluidité du verbe, au style précis et parfois fleuri pour mieux cerner nos souverains.

         Entre Louis XII, très présent en Milanais, un peu oublié aujourd’hui, François Ier, certes vainqueur de Marignan, bâtisseur de Chambord   mais pour finir selon le mot de son propre père Louis XII « Ce gros garçon gâtera tout ». Et  Pierre-Louis Roederer (1754-1835) homme politique et historien, d’enfoncer le clou : « François Ier ne fut en effet, pour l’esprit et pour la conduite, qu’un gros garçon épais, borné, vain et présomptueux. Et pour ses ennemis, pour le pape Léon X, pour l’empereur Charles Quint, un très petit garçon et, pour la France, disons-le tout net, ce fut un mauvais roi. »

Louis XIV sous les traits d’un portrait découvert

                                                     Copyright Bruno Klein

         Par le biais d’un tableau découvert dans une salle des ventes, Franck Ferrand nous emmène par la main à la découverte originale du « Roi Soleil »  souvent ainsi qualifié et dont on peut dire pourtant : « Nul monarque, hormis son aïeul Henri  IV, ne fut d’un abord plus aimable, d’une conversation  plus charmante avec cette politesse jamais prise en défaut… ». Ainsi fait-il  une enquête dense et serrée à la recherche des origines du tableau pour tenter de dévoiler ce qui peut, encore, ce cacher chez Louis le Quatorziéme. Le regard du roi, l’expression de ses yeux, sa majesté, son allure, son physique qui aide à sa royauté …et aussi ses lâchetés, ses zones d’ombre. Précisant bien comme le métier d’historien est difficile qui s’appuie sur des documents vrais et aussi des récits parfois embellis, contournés..

       Citons pour finir Franck Ferrand « la mémoire des peuples est souvent oublieuse, injuste, tendancieuse; et voilà pourquoi en France, le souvenir d’un Henri IV se trouve fort embelli, celui d’un Louis XV trop noirci… » Et de méditer donc devant  son portrait-vérité.

          Un livre magnifique et indispensable pour comprendre et aimer l’Ancien-Régime porté par nos suzerains.

Nos Rois de France, de Franck Ferrand avec Pierre-Louis Lensel et Anne-Louise  Sautreuil, Perrin, crédit photo  Bruno Klein, 27€

20 Fév
2023
La Divine Volonté

 Un livre au titre choisi par Jésus Lui-Même, « Le Livre du Ciel » révèle ce qu’est la Divine Volonté et comment y parvenir.   Il s’agit de suivre les écrits inspirés directement du Ciel, de Luisa Piccarreta, une mystique italienne morte en 1950 .

                     Luisa Piccarreta, née en 1865 dans une famille simple dans une ferme, ne reçoit qu’une année de scolarité. A 13 ans, elle a sa première vision de Jésus, portant une croix et la regardant avec un air suppliant. A partir de ce moment, elle commence à souffrir terriblement, physiquement et psychiquement et ce jusqu’à ses 16 ans. Elle accepte alors l’état d’âme victime désirée par Notre Seigneur et sa  Mère, prenant part aux souffrances de la Passion. Jusqu’à sa mort, elle ne se nourrit  que de la Sainte Eucharistie. A 22 ans, elle doit s’aliter, elle ne quittera plus son lit, sans jamais avoir d’escarres. En 1913, Luisa Piccarreta écrit « les Heures de la Passion »  puis en 1930, elle rédige 31 méditations pour le mois de mai « la Vierge Marie dans le Royaume de la Divine Volonté »

Son confesseur  le bienheureux P. Annibal di Francia nous éclaire

                         « Il semble que Notre seigneur, qui de siècle en siècle, fait croitre toujours plus de merveilles de Son Amour, ait voulu former en cette Vierge (dont il disait quelle était la plus petite qu’Il eut  trouvée sur la terre et dépourvue de toute instruction) un instrument  adapté pour une mission si sublime qu’elle ne peut être  comparée à aucune autre, à savoir le triomphe de la Divine Volonté sur tout l’univers conformément à ce qui est écrit dans le Pater Noster : fiat voluntas tua, sicut in coelo et in terra »

  Le livre du Ciel soit 36 tomes

                           Composé de 36 tomes le Livre du Ciel se lit  en prenant le temps de bien méditer chaque passage l’un après l’autre, sans se hâter.  l’Esprit-Saint doit éclairer notre âme à la compréhension de ces grands mystères dévoilés. 

                            Il est conseillé de débuter par les premiers tomes et ce, dans l’ordre, puisqu’ils sont essentiels à notre formation de base ; c’est la préparation du terrain de l’âme avant de recevoir les trésors de la Divine Volonté. Certains passages sont difficiles à comprendre au début, il faut faire preuve de patience  et de persévérance . Le Seigneur nous donne ses lumières lorsqu’Il voit notre intention de continuer et notre désir d’acquérir ce don.

                             « Toutefois, explique l’article tiré du Carrefour de la Divine Volonté ( à aller voir…) «  pour équilibrer nos lectures et afin de contempler toute la gloire qui se dévoile dans le Livre du Ciel, il est suggéré de jeter un coup d’oeil au TOME 11, afin d’y voir le chef-d’oeuvre que représente ce 3e Fiat. Et la, il nous est donné effectivement d’entrevoir les beautés et les trésors présentés dans les tomes suivants. Avec ce regard, il devient plus facile de continuer nos lectures car le tome 11 représente le livre du changement, qui nous offre un petit résumé de toutes les merveilles qui se trouvent dans la Divine Volonté.

 Bref, n’hésitez pas à lire cet ouvrage, exceptionnel !

                                A noter :  les 19 premiers tomes du Livre du Ciel ont reçu le Nihil Obstat et Imprimatur en 1926 (ils étaient les seuls volumes disponibles à ce moment). Les autres volumes ont été approuvés en juillet 2010 par deux théologiens mandatés par le Vatican durant le procès de béatification de Luisa.

24 Août
2022
Château de France, du beau, du bon, du vrai !

             Depuis 1971, Château de France, situé en AOC Pessac-Leognan est propriété de la famille Thomassin. Un domaine de 40 hectares qui soigne ses vignes et élève ses vins avec passion et méthode.   


            Quand 36 hectares sont consacrés au merlot et au cabernet-sauvignon pour un vin rouge complexe et réputé, 4 hectares servent un vin blanc issu des cépages sémillon et sauvignon. Typique de ce terroir des Graves, un sol pauvre d’argile, de sable et une parcelle tout à fait singulière nommée « coquillat » truffée de fossiles datés de 19 millions d’années. Un micro-climat bien délimité renforce cette spécificité des Graves.

               L’appellation Pessac-Leognan a été décrétée en 1987 sur cette terre « las Grabas de Bourdeus » ou les Graves de Bordeaux, connus avant même l’appellation Médoc, produisent un vin fameux dans le monde entier, une production moyenne de Château de France de 195 000 bouteilles.

Arnaud Thomassin a repris de domaine en 1994

          Situé à 15 kilomètres au sud de Bordeaux, sur de hauts coteaux de la terrasse de Léognan, le vignoble du Château de France domine la région. Arnaud Thomassin y œuvre depuis 1994, orientant le vignoble, par des travaux en vert et une série de mesures adaptées, vers une exigence environnementale hautement qualitative. Résultat, il voit sa certification HVE acquise dés 2018, confirmation de l’engagement de la propriété et des salariés au sujet de l’environnement. Quelques mois plus tard, des ruches sont installées dans le vignoble, signe du fort accent mis sur la biodiversité

Variété des vins

Parmi les différents vins du domaine, notons

    Chateau de France à 54% cabernet-sauvignon et 46% merlot, un vin de longue garde, à robe rouge rubis, nez de cerise et cassis, bouche réglissée aux tannins mûrs et fins, d’une belle longueur en bouche avec des notes fumées en finale. A déguster à température avec un filet de bœuf en croûte, un foie gras chaud aux figues, une soupe de fruits rouges.

   

   Le Bec en Sabot du nom d’un oiseau rare des marais à papyrus d’Afrique de l’Est : 60% Cabernet-sauvignon, 40% merlot, un vin couleur rouge clair, aux arômes de framboise et groseille, aux saveurs de fruits rouges, d’un bel équilibre en bouche. Vous l’apprécierez à température, avec un magret de canard et même un saumon en sauce et un sorbet cassis.

 

     

 Chateau Coquillas rouge, à 50% cabernet-sauvignon et 50% merlot, sa robe est grenat sombre, ses arômes de fruits noirs comme myrtille et mûre. Sur le palais, on retrouve la saveur de fruits noirs avec un accent poivré et une finale minérale. Servez-le avec des grillades variées, un cuissot de chevreuil, un rôti de biche, des fromages de terroir…

 

         Château de France blanc, à 80% sauvignon et 20% sémillon, ce vin à la robe dorée, aux arômes de fruits à noyau tels que pêche et abricot, sur le palais une belle intensité et un joli équilibre entre gras et acide, une touche poivrée en finale. Cette tension en bouche valorisera une dorade royale au fenouil, une lotte ou même un simple maquereau à chair forte. A essayer aussi, bien frais, avec des chèvres secs ou un vieux comté.

 

Château Coquillas blanc, très différent ce vin à robe brillante, exhale un nez de poire et de lychee, un peu miellé. Sur le palais, gras et fraîcheur se rejoignent avec une belle intensité pour servir un repas de fin d’été composé de poissons froids, tian de légumes, plateau de fromages, tarte aux fruits…