2 Sep
2019
Le feu couve sur la scène !

Elle a le feu cette jeune comédienne qui porte seule, dans un décor bien minimaliste, une pièce originale et parfois dérangeante !  A voir vitement.

photo lot

     Seule en scène, elle tient son public. Et pourtant, elle parait un peu fragile, mais faussement fragile, en fait. On comprend assez vite que le sujet est douloureux : Anna essaye de sortir son ami Jordan de sa famille névrosée. Tentative ratée, Anna perd la trace de son ami, du coup elle en parle en inventant, recréant le passé avec pour but l’avenir, un avenir qu’elle voudrait agréable et équilibré. Mais, tout est un peu compliqué.
Quelques trouvailles linguistiques amusantes, beaucoup d’humour décalé, souvent ironique, une gestuelle tout en plénitude à la proue de son navire, les mains sur le gouvernail qui tourne, tourne. En symbiose avec le récit.

Le spectateur entend le thème, le développement des troubles mentaux chez l’enfant issue d’une famille toxique. On suit l’adolescence d’Anna, l’évolution de ses névroses et obsessions jusqu’à la fin tragique.

Outre le texte dit avec recul, emportement, enthousiasme et force, c’est le jeu de la comédienne qui nous captive. Cette ravissante nous ravit, nous subjugue, nous fait rire parfois. .
On est pris et se laisse prendre.

Vraiment, il faut aller aux Mathurins pour le plaisir, tout simplement.

Au Théâtre des Mathurins, Anna attend l’amour, avec Elisa Ollier, écrit par Vincent Fernandel et Elisa Ollier , plus d’infos : www.theatredesmathurins.com