Culture (expo, cine, musée…)

29 Mai
2022
Les plus beaux châteaux de France



             France, pays de forteresses, châteaux royaux, folies et autres demeures somptueuses et anciennes ! Chacune de ces maisons, d’époques différentes, de contrées variées, à l’architecture reflet de sa région, forme la personnalité de ce pays qu’on aime tant, que le monde nous envie ! Chacune de ces maisons a vu, en ces murs, s’écrire la grande Histoire de France

Dans un parti pris de simplification et de clarté, l‘éditeur , Glénat, présente la France en quatre quarts, chacun s’ennorguissant d’un patrimoine architectural magnifique. La sélection des maisons a dû être compliqué tant la France compte de milliers de châteaux répartis sur le territoire.         Les quarts définis, une douzaine de logis est présenté clairement, illustrée de photos pleine page magnifiques qui n’omettent rien des détails. Ce sont les maisons les plus spectaculaires qui ont été retenu, telles que Versailles, la Roche-Guyon, Uzès, Tanlay ou Anjony. Au total une cinquantaine qui nous font rêver !

Cap Nord-Ouest

Saviez-vous que Rambures, entre Picardie et Normandie, fut construit au XVe siècle, vrai joyau de l’architecture militaire. Villandry, à proximité de Tours, l’un des derniers grands châteaux  de la Loire édifiés pendant la Renaissance, est aussi reconnu pour la renommée de ses jardins.

Et Chambord, cette maison immense voulue par François Ier qui ne compte pas moins de 400 pièces, 77 escaliers, 282 cheminées… A sa mort, le château est inachevé, Louis XIV saura lui redonner son lustre et Louis XV le mettra à la disposition de son beau-père Stanisals Leszczyski, roi détrôné de Pologne  qui y réside de 1725 à 1733.

Et encore Amboise, Chenonceau, Ussé, Harcourt…

Cap Nord-Est

Un des plus fameux monuments privés de Lorraine, est Haroué vrai palais construit en pleine campagne. Il est resté depuis sa construction la propriété de la famille Beauvau-Craon.

Tournant les pages de ce magnifique livre, nous tombons sur Bazoches, le grand Vauban, ingénieur militaire, y vécu et travailla aux plans de plus de trois cent ouvrages fortifiés.

Et Tanlay qui fut édifié par la famille des Courtenay, puis François d’Andelot converti au calvinisme qui reconstruit la maison en conservant les douves de l’ancienne forteresse médiévale. Véritable joyau architecturale situé en Bourgogne, Tanlay est à lui seul, une page de l’histoire de France.

Et encore Fléville-devant-Nancy, Montmort, La Rochepot, Vaux le Vicomte…

Cap Sud-Ouest,

A proximité de la Tardoire, La Rochefoucauld dresse fièrement ses tours  vers le ciel bleu. Depuis la fin du Xe siècle, la présence de la famille éponyme y  est attestée. Au fil des siècles, les différents propriétaires eurent à cœur de conserver et d’embellir la maison, malgré des moments de disgrâce comme sous Louis XIIIe ou pendant la Révolution française. Les actuels descendants  envisagent la reconstruction du donjon partiellement effondré au XIXe siècle.

 

                    Roquetaillade, composé de deux forteresses du XIIe siècle et du XIX e siècle. Au XIX e siècle, les héritiers décident sous le Second Empire de le moderniser. Ils font appel au célèbre Viollet-le-Duc qui en fera des merveilles !

Et aussi les châteaux Cathares, Foix, Murol, Touffou…

Cap Sud-Est

En bordure de l’Ardèche, se niche le village de Vogüe. En son sein, le castrum du Moyen-Age est peu à peu remanié, enjolivé, notamment par Raymond de Vogüe au XIIIe siècle, véritable fondateur de la puissance de la famille. En 1629, le roi Louis XIIIe , s’en revenant du siège de Privas, y est accueilli. Après la Révolution qui voit le château saisi, Léonce de Vogüe le rachète en 1840. Il le confie à une communauté religieuse qui y installe une école.

Et Grignan, entre Drôme et Vaucluse, associé pour l’éternité à la marquise de Sévigné, belle-mère du comte de Grignan.  De la forteresse bâtie au XIIIe siècle, Grignan devient château d’agrément  et splendeur de la Renaissance au XVIe siècle sous l’influence  de Gaucher Adhémar de Monteil.

Et aussi Vizille, Uzès, Collioure, Ansouis, Lourmarin..

La France des plus beaux châteaux, Glénat, 35,50 €

11 Avr
2022
Au Petit Palais, Giovanni Boldini, maître de l’élégance


           Son trait de peinture est inimitable ! Il joue des formes, des tissus, des silhouettes à grands coups de pinceaux, virevoltants, rapides,  entrainés. Lui c’est Boldini, un italien, virtuose de la peinture arrivé en France vers 1870.

Il nous enchante par le mouvement, l’agilité, l’élégance qu’il donne à ses portraits, ses scènes de vie intérieure ! Mais qui est Giovanni Boldini ? Né en 1842, à Ferrare en Italie, d’une famille nombreuse, il est initié à la peinture par son père peintre et restaurateur. Très vite repéré par son talent, il s’installe à Florence pour compléter ses études. Au contact du groupe des Macchiaioli, peintres influencés par les impressionnistes qui préconisent la fraicheur et l’instant, il fait ses classes, se liant avec  les peintres influents de l’époque.

 

A Paris en 1867, il voit l’Exposition universelle, connaît Edgard Degas, Edouard Manet, Sisley, Caillebotte et admire Jean-Baptiste Corot. Il s’installe enfin, à Paris en 1872, prend un atelier place Pigalle, travaillant avec le marchand d’art Adolphe Goupil. C’est à ce moment qu’il commence à portraiturer le Tout-Paris, expose au Salon et vend ses tableaux très avantageusement.

C’est par ses rencontres d’artistes européens, ses voyages nombreux en Hollande, en Espagne, au Maroc et ailleurs qu’il puise une forme d’inspiration dans sa peinture. Il retourne ponctuellement en Italie comme à Florence où il réalise son autoportrait pour la Galerie des Offices. Au début du XXe siècle, il produit nombre de portraits et paysages. Puis, sa vue s’affaiblit, il meurt en janvier 1931, laissant des œuvres figurants dans les plus grands musées du monde, comme au Metropolitain à New York, la National Gallery à Londres, le Musée d’Orsay à Paris…

Son œuvre

150 peintures, dessins, quelques robes du soir et accessoires de mode sont présentées également. A travers ses oeuvres, on découvre un Boldini non seulement portraitiste chic et mondain, mais aussi un  artiste plus secret, original, à contre-courant d’un mouvement avant-garde tout en restant moderne. Car il savait travailler  discrètement et explorer d’autres facettes de la peinture.

Par ses relations, ses amis, il met en scène cocottes comme duchesses, grande bourgeoise ou paysanne au potager, sans oublier des portraits d’hommes du monde, voir son célèbre portrait du comte Robert de Montesquiou.

 

Son grand ami Sem, caricaturiste célébrissimme aussi en son temps, décrit à merveille son style :

« Ses femmes crispées, arquées, retournées sur des sofas de satin blanc, nacrés comme des ventres de poisson, ont des torsions de truites au bleu au sortir de l’eau bouillante. »

Bref, lisez Proust et courez voir l’exposition Boldini, vous passez un moment exaltant.

Boldini au Petit Palais, du 29 mars au 24 juillet 2022.

20 Mar
2022
« Vieux con », un one man show jubilatoire

 


         On rit et on sourit, on s’esclaffe et on s’étonne, on est d’accord et on on réfléchit…bref, le spectacle de Christophe Alévêque vaut le détour ! Courrez-y sans perdre votre temps.

Tout de go, l’acteur nous annonce vouloir décrire à son jeune fiston âgé de deux ans, le monde dans le quel il vit et lui vivra. Vaste programme… pour ce faire, il use de toutes les ficelles de son art : grosse voix, larges gestes pour affirmer sa pensée et même vieux film des années 70… Ce sera le fil rouge de son récit.

Un retour sur ce qu’on a vécu pendant le confinement avec une stupéfaction bien vue sur ce que les Français ont accepté sans broncher, tourner avec dérision et bon sens, on éclate de rire devant les mimiques, les jeux de scène, les bons mots. Un constat sur cette vie d’aujourd’hui décrite comme aseptisée, lisse, conventionnelle, ennuyeuse évidemment, on opine du chef …Le comédien s’épanouie dans une gestuelle parfaite, drôle et bien ajustée avec un fond musical. Rythme et enchainements sont bien rodés, oui nous sommes tous devenus de « vieux cons » et c’est bien triste !

Différence

Christophe Alévêque, à la lumière de la crise sanitaire, établit un distingo entre le vieux con d’avant, conservateur, réactionnaire et celui d’aujourd’hui. Ce « con » la est un résistant. Car la vague de la bien-pensance a fait basculer le libre-penseur dans le camp des vieux cons, celui-la s’exprime librement, sans se censurer. Et c’est le pari bien réussi du comédien-écrivain qui veut que vive la liberté d’expression. Et nous avec ! Fort de son idée, il a même créé un club des « Vieux Cons Modernes » qui compte en un mois, déjà mille adhérents.

Bonne tête

Avec ses moustaches blanches et son sourire malicieux, Christophe Alévêque ne nous lâche pas de son spectacle rondement mené, créé pendant le confinement. Le « gars » a de la bouteille, qui débute en 1988 dans les Stagiaires. En 1991, il monte son premier spectacle avec Philippe Sohier, fidèle complice, qui met en scène son spectacle actuel. Il intègre l’équipe de Laurent Ruquier, collabore avec Michel Drucker, Ardisson…Il monte sur la scène du théâtre du Rond-Point en 2009 avec Super Rebelle où il enchainera les spectacles.

Allez le découvrir sans tarder, vous prendrez un grand bol de rire et c’est bien plaisant par les temps actuels !

Théâtre du Rond-Pont, « Vieux Con », écrit et joué par Christophe Alévêque, mis en scène par Philippe Sohier jusqu’au 3 avril, tel : 01 44 95 98 21. Pour adhérer gratuitement au club des Vieux Cons Modernes, envoyez vos coordonnées actuelles à clubdesvieuxcons@gmail.com