21 Oct
2019
Greco : une peinture sensible et inventive

Juste installé au Grand Palais, Greco voit se déployer dans les salles, ses peintures expressives, au ton très personnel, à l’évolution humaniste. La première grande rétrospective jamais consacrée à cet artiste. Une exposition à ne pas manquer.

El Greco (Domenikos Theotokopoulos) (Greek, 1541 – 1614), Saint Martin and the Beggar, 1597/1599, oil on canvas, Widener Collection 1942.9.25

Né en Crète en 1541, Doménikos Theotokopoulos dit Greco, après une formation selon la tradition byzantine s’installe à Venise puis à Rome. La, il peint essentiellement des tableaux de petits formats sur bois, un matériau qu’il affectionne. En Italie, Greco a du mal à se faire connaître, ne connaissant pas la technique de la fresque.

 « Les apotres saint Pierre et saint Paul » – Saint Peter and Saint Paul – Peinture de Dominikos Theotokopoulos dit le Greco (1541-1614) – ca 1590 – Oil on canvas – 116×91,8 – Museu Nacional d’Art de Catalunya, Barcelona ©FineArtImages/Leemage

           Mais c’est en Espagne, sur le chantier de l’Escorial que le peintre va donner sa mesure. Les historiens voient en lui une synthèse des couleurs du Titien, des audaces du Tintoret et du style héroïque de Michel-Ange. On le désigne souvent comme le dernier grand maitre de la Renaissance et le premier grand peintre du Siècle d’Or.

La peinture de Gréco est à la fois classique et toute empreinte de modernité, des accents impressionnistes, une technique de l’art de l’icône, une sensibilité spirituelle qui lui fait peindre des scènes de la Bible… Au total 75 œuvres rendent hommage au génie si déroutant du Gréco, « à ses clairs-obscurs, ses grands effets déclamatoires, sa touche libre et enlevée…anticipant l’art de certains peintres du XVIIe siècle.  » comme le précise Guillaume Kientz, conservateur de l’art européen


Greco, 16 octobre 2019 au 10 février 2010

Grand Palais