Longue, fine, Anne Malassagne a le geste précis et le sourire bienveillant. Voici plus de 20 ans qu’elle a repris, à la suite de son père médecin, la maison de champagne AR Lenoble.
Sous des airs faussement fragiles, avec le soutien actif de son frère, Anne s’est révélée une redoutable « redresseuse » de maison en péril ! Aujourd’hui, elle nous présente ses dernières cuvées.
Vos joies.
Mes deux enfants âgés de 7 et 9 ans, Arthur et Marie, sont les joies de ma vie.
Ensuite, la reprise et le sauvetage de la maison de champagne familiale me procure une vraie satisfaction. Car les débuts furent assez difficiles, la profession étant quand même assez macho, j’ai du faire mes preuves, on ne m’a pas fait de cadeau : une femme, la fille de son père, éléments à charge ! Quelques grèves plus tard, une légitimation peu à peu accordée devant les bons résultats, on a redressé la barre. Mon frère Antoine est arrivé et m’a évidemment bien aidé. Aujourd’hui, nous produisons 350 000 bouteilles vendues en France et dans le monde. Et, grâce aux investissements réalisés depuis plusieurs années, nous avons une capacité de 100 000 bouteilles de plus. Mais le paysage champenois va changer, je prévois des bouleversements futurs pour les Maisons de champagne. Il va falloir s’adapter, se remettre en question…
Vos espérances.
Nous creusons notre sillon, la Maison AR Lenoble a acquis une vraie reconnaissance, nos vins sont appréciés, notre gamme assez complète avec les fondamentaux et les millésimes… Nous continuons, haut les cœurs !
Le savoir-vivre en question.
Evidemment, mes valeurs sont simples, fondées sur la courtoisie, le respect de l’autre, cet héritage transmis par nos parents. Mon père m’a beaucoup appris, il était issu d’un milieu modeste de vigneron, il est devenu médecin, a lancé des cliniques, mais a toujours su resté à sa place, être humble et attentif à tous les membres du personnel. Il ne se la jouait pas, jamais de grosse tête chez lui, il était vrai et nous a vraiment transmis ce comportement simple, heureux, jamais au dessus des autres. C’est pour finir, la vraie intelligence du cœur, celle qui conduit vers le haut, en entrainant les autres.
Des champagnes exceptionnels
– Un magnum blanc de blancs 1964, fruit d’un long vieillissement, a préservé , grâce aux bonnes conditions de conservation, sa richesse aromatique, ses parfums de miel et de fruits confits décuplés. Un champagne qui garde aussi sa fraicheur après son dégorgement. Présenté dans un coffret épuré, ce magnum est précieux avec sa mousse noire, réceptacle ensuite d’objets précieux. Servez à 11°C, ce champagne de 50 ans avec des mets raffinés et festifs. En vente sur commande à la Maison AR Lenoble : 03 26 58 42 60.
– – La cuvée Gentilhomme Grand Cru blanc de blancs 2006, 3 ou 4000 bouteilles seulement : sa robe lumineuse et jaune dorée, ses arômes complexes de poire et mirabelle, sa bouche entre fraicheur et opulence, à l’attaque vive, donne une élégance et une puissance remarquable. 60 euros la bouteille.
– Belle nouveauté, un coffret Brut Intense avec ses deux flûtes, à offrir aux vrais amateurs. La robe couleur or, la mousse aérienne, le nez de brioche et beurre frais rehaussé de notes d’iris donnent un vin à la fois onctueux et intense, amplitude et rondeur le caractérisent, avec une finale tendu et nerveuse. A servir entre 9 et 11°C. 49 euros le coffret.
Toute la gamme des champagne : www.champagne-lenoble.com