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27 Mai
2022
Vin sur le vif, Jurançon, Chinon, Margaux et Orange Liqueur, olé !

Vignobles et Signatures nous enchantent par sa sélection hautement menée de cognac, jurançon, chinon, haut-médoc et margaux.  Des flacons dégustés en situation au restaurant Esens’All,  olé !

Vignoble et Signature, ce club d’hommes et de femmes issus du vignoble français, qui porte haut vins et spiritueux d’excellence, est né en 1984 à Vinexpo, par la grâce  de Jean-François Janoueix. Une association fondée sur la solidarité entre vignerons et la joie du travail bien fait qui développe des idées communes, des moyens techniques, des stands communs lors de salons professionnels, des actions commerciales dans le même sens…En faire parti est un honneur et la preuve d’un travail exigeant sur la vigne comme dans le chai. 4 domaines aujourd’hui !


Le déjeuner était donc concocté par le talentueux Laurent Pichaureaux, du restaurant Esns’All.

Avec les asperges blanches, mousse d’asperges, anguilles fumées, oeufs de truite et pousse. Un jurançon sec du domaine Cauhapé.

Le domaine Cauhapé, fort de ses 44 hectares, nous proposait un magnifique accord avec  la Canopée 2019 (22,90 € départ cave) un jurançon  généreux,  long en bouche et aromatique, dont la complexité servait bien ce plat d’asperge, pas toujours facile à accompagner. Nous avons aimé aussi le  Quatre Temps 2019, issu à 50-50 de gros manseng et camaralet  au nez de pamplemousse et fruit de la passion, à la bouche de pêche blanche, poivrée, allant crescendo (15,90€ départ cave). Henri Ramonteu, ancien agriculteur reconverti par passion dans le vin, est membre de l’Académie du Vin de France. Son idée : « Dans le verre,  il faut séduire, pas impressionner »

Avec le filet de canette fumée, carottes confites, oignons et ail noir. Deux vins rouges.  Un chinon signé Couly-Dutheil, puis un margaux château domaine Fabre.

Arnaud Couly-Dutheil, de la Maison éponyme, a pris la suite de son père en 2016. Le domaine, géré en lutte raisonnée, compte 95 ha notamment de cabernet franc et chenin blanc récoltés à pleine maturité. Car ce vigneron-voyageur, qui a parcouru la planète-vin comme il dit lui-même, n’aime rien tant que les expressions de fruits murs et les tannins soyeux. Cela permet selon lui, «  de garder le fruit du chinon afin que le vin s’exprime dès le départ puis d’allonger la palette aromatique en travaillant le vieillissement. »

Avec la canette le chinon Clos de l’Olive 2018 (23,25 €  départ cave), à 100% cabernet-franc, donne toute sa mesure. La robe est rubis sombre, le nez très expressif de cassis, avec un accent réglissé. la bouche donne toute son ampleur, bien structurée dont on retrouve les arômes de fruits noirs. Les tannins sont généreux. A servir entre 16 et 18°C ou à garder 3 à 5 ans. Et aussi, dégusta-t-on  avant le repas un chinon blanc, les Chanteaux 2020 (16,45 € départ cave), belle robe brillante, nez de poire et d’agrumes, palais délicat, subtil, très aromatique et complexe

 

Château Bellevue de Tayac

Puis toujours sur la canette, un château Bellevue de Tayac 2016 (35€) , cru bourgeois AOC margaux, domaine Fabre. Les cépages s’appellent merlot (70%), cabernet sauvignon (20%) et petit verdot (10%). Des arômes boisés et d’épices se révèlent peu à peu. Sur le palais, l’attaque est ronde et souple avec des tanins fins qui procurent ce côté fruité. Belle longueur en bouche. Ce vin peut se boire dès maintenant à température ou se garder 5 à 8 ans.

Le domaine Fabre, d’une superficie 33 ha plantées en 1967, s’est agrandie  avec les vignes du château Landat  situé sur la commune de Vertheuil puis la propriété du château La Tonnelle par Gabriel Fabre avec son fils Vincent. Aujourd’hui, le domaine, géré en famille, compte plus de 92 ha de vignes produisant des appellations  haut-médoc et margaux. La famille Fabre assure la commercialisation en direct de ses vins, sans passer par la place de Bordeaux.

Avec la ganache au chocolat, crumble à la badiane, caramel aux épices et confits d’agrumes un ABK6 orange liqueur.

Le domaine Francis Abecassis produit des cognacs artisanaux : « artisans de qualité, nous faisons tout nous-même. Nous sommes producteurs de A à Z et commercialisons uniquement notre production »  précise Francis Abecassis qui, par son travail et sa tenacité, voit son domaine de 400 ha, extremement médaillé. Collectionnant les cognacs, chacun dispose de son terroir, sa cave, sa distillerie et son chai de stockage. Une vingtaine de chai au total avec chacun sa particularité réunit quelques 3500 fûts anciens. Résultat, des cognacs fins, odoriférants, précieux qui sont exportés dans le monde entier, soit 32 pays avant de passer bientôt, c’est l’objectif, à 80 !

 

 

Celui-ci dégusté avec  cette ganache au chocolat, bien nommé ABK6 Orange Liqueur (36 €) , à 51% de cognac et 49% de liqueur d’orange exalhe un nez puissant d’écorce d’orange avec une note florale.  L’attaque sur le palais est fraiche avec une saveur acidulée bien plaisante. La belle longueur en bouche amène en finale un goût de marmelade d’orange qui retrouve à merveille le caramel aux épices confits d’agrumes.

 

 

 

 

 

 

Coulydutheil-chinon.com

Domaines-fabre.fr

Jurancon-cauhape.com

Abecassis-cognac.com


1 Mai
2022
Vin sur le vif: bulles ou tranquilles, choisissez !

Le radieux mois de mai pointe son nez, vite quelques jolis flacons pour égayer ces temps incertains (covid trainant encore !) et fêter fiançailles, mariages et baptêmes. Alleluia !

A déguster deux champagnes rosés mais différent, un rasteau rouge et un rosé gris du Vendômois.

A l’apéritif, avec les bouchées  marines et les toasts de foie gras, essayez donc ce champagne rosé Nicolas Feuillatte à la magnifique bouteille sérigraphiée d’une branche de cerisier !

 

 

Composé de meunier et pinot noir à 90% (45% chaque cépage), et de chardonnay (10%), ce vin de champagne, à la robe rose pâle, exhale le parfum de la groseille et des petits fruits rouges.  Myrtille et framboise rejoignent les senteurs de fruits rouges,  enchantant le palais de leurs saveurs soutenues et éclatantes. La fraicheur le dispute à la tension magnifique de ce jus à la belle personnalité. Associez-le à des dés de saumon épicés, des gougères bourguignonnes pour un apéritif conséquent et même à un dessert « assorti » comme une pavlova, une salade de fruits rouges.

 

 

 

Et un Chassenay d’Arce, un  !

La belle marque Chassenay d’Arce qui réunit nombre de vignerons, est située sur la Côte des Bar. Cette Maison de Vignerons comme se définit cette association de 130 familles vigneronnes,  exploite depuis 1956, plus de 300 hectares  de vignoble. Soucieuse de l’environnement et du mieux-faire en matière écologique, la coopérative a investi largement en cuverie et cave d’élevage…Et la première cuvée Bio  est sortie en 2019 !

Dans cet esprit, les coffrets et étuis sont entièrement recyclage.

Ce rosé, à 65% pinot noir et le reste en chardonnay,  frappe par la couleur soutenue de sa robe saumonée, bien brillante. Au nez, l’expression est vive, fruitée, le parfum de framboises et cassis domine. On retrouve en bouche cette fragrance des fruits rouges.
Le conseil : dégustez entre 10 et 11°C, ce champagne vif et long en bouche avec des tapas comme gambas légèrement épicés, toasts de rouget grillés, blinis de tarama, dés de chèvre sec…

 

 

Rosé gris, vin de Vendôme

Saviez-vous que la région de Vendôme produit de jolis vins, trop peu connus ! Celui-ci, du Domaine Brazilier, rosé typique de la région, affiche une couleur pâle, son nez est à la fois sur le fruit (pêche blanche) et sur la fleur (pivoine)  avec une senteur poivrée en finale. Vous apprécierez son attaque sur la fraicheur et le dégusterez à 9-10°C sur un repas de dorade ou crevettes grillées et de salade de légumes de saison. A garder jusqu’à 3 ans.

 

Un rasteau signé Domaine Brusset





Avec la typique daube provençale, à déguster au 15 août, sous la feuillée, vous servirez ce vin rouge sur les fruits noirs, à la fois épicé, avec quelques accents réglissés. Les cépages grenache et mourvèdre, traditionnel sur ce terroir, favorisent la couleur  grenat, sombre et les arômes soutenus et complexes de ce vin plein de soleil ! Sa puissance servie par une très belle longueur en bouche, accompagnera  à merveille la daube de sanglier et des plats épicés qui résisteront ! Tannins bien présents, boisés, avec une finale de myrtille et réglisse. Un conseil : on pourra le déguster  un peu rafraichi entre 16 et 18°C.

  • Champagne rosé Nicolas Feuillate Réserve Exclusive, 35 €
  • Rosé gris Tradition 2021 AOC Coteaux du Vendômois, Domaine Brazilier, 6 € départ cave
  • Rasteau Domaine Brusset la Bastide 2020, 16 €, départ cave
  • Champagne Chassenay d’Arce, cuvée Rosé Brut, 27,80€

 

 

22 Fév
2022
Christian Bérard, artiste surdoué exposé à Evian

Un peintre aux multiples facettes, décorateur de théâtre et de danse, costumier, dessinateur de mode et illustrateur, Christian Bérard, enfin réhabilité pour la première fois depuis 40 ans, s’expose à Evian, dans une magnifique rétrospective !



Auto portrait de Christian Bérard


 Il est né avec le siècle dernier en 1902, mort en 1949, entre vie mondaine et bohème, passé de la coqueluche du Tout Paris à un relatif oubli, il est enfin retrouvé et présenté aux amoureux du Beau. Il a servi, par ses dessins, crayons et autres modèles, Roland Petit comme Jean Cocteau, Jean-Louis Barrault comme Louis Jouvet. Scénographe du théâtre de la mode ou conseiller de Christian Dior ou Elsa Schiaparelli, il néglige un peu ses pinceaux malgré une bonne formation à l’académie  Ranson.

Pourtant ses portraits  plaisent par leur justesse et leur subtilité : « on se saurait imaginer un art plus profondément humain et mieux fait pour nous rassurer sur les destinées de la peinture », écrit dans Vu, en juillet 1932, Jean Gallotti.

Peintre, profondément.

La peinture était sa vie, il voulait s’y consacrer totalement, mais les circonstances l’ont amené à se disperser. Plus que les natures mortes ou les paysages, il fut un excellent portraitiste, saisissant l’expression, le mouvement, le caractère des hommes. Entre 1920 et 30, Christian Bérard va exposer dans de nombreuses galeries parisienne, chez Bonjean, Vignon, Druet..puis plus tard à New York.

 

Bérard, le théâtre, le ballet

L’artiste va parrallelement prêter ses pinceaux à divers metteurs en scène tels que Cocteau dont il imaginera les décors et costumes pour  la Voix humaine en 1930, la Machine infernale en 1934, les Monstres sacrés en 1940… Pour Louis Jouvet dans l’Ecole des femmes, en 1936, l’Illusion comique en 37, la Folle de Chaillot de Giraudoux en 1945…

Il collabore aussi avec grand succès, à la réalisation de costumes et décors de différents ballets. S’essayant également avec talent  au dessin de mode à paraître dans les revues sélects comme Vogue ou Harper’s Bazaar.
Et comme cet homme talentueux était aussi ecclectique  que fameux, il décora avec merveille les appartements d’une riche clientèle du couple Noailles à Marcel Rochas et même François Mauriac.

Et last but not least, Christian Bérard illustra des couvertures d’ouvrages comme le roman Babylone ou  Opéra de Jean Cocteau et de nombreux écrivains.
Bref, cet artiste, resté trop longtemps dans l’ombre, méritait bien cette magnifique exposition à Evian, au théâtre de la Vie.

Christian Bérard, du 5 au 22 mai 2022, au Théâtre de la Vie à Evian.