Archives du mot-clé Art de la présentation

10 Juil
2022
Pas de bel été sans quelques flacons

Paysage de Champagne          

                 Pas de bel été sans quelques flacons

  Un verre entre amis, un baptême de petit-fils, un cocktail d’été, vite essayez d’une part ce champagne Charpentier et d’autre part, ce vin rouge appellation Moulin à Vent, parfaitement délicieux !


                        Situé à Charly sur Marne, le vignoble Charpentier, en biodynamie depuis 2009, compte 24 ha. Jean-Marc Charpentier en a voulu ainsi, par respect de la matière première et avec un pragmatisme bien vu. Sa cuvée Terre d’Emotion, issu à 70% de chardonnay, 15% de pinot noir et 15% de pinot meunier, est produite après une récolte manuelle rigoureuse. L’élevage est long, pas moins de 60 mois sur latte.

 

 

                Le résultat est la : une robe jaune à reflets verts, des bulles fines et persistantes, des arômes de fruits et fleurs blanches. En bouche, une impression de pureté renforcée par une belle minéralité, une grande longueur en bouche. Un vin de champagne à déguster entre 9 et 11°C avec quelques huitres fraiches, des éclats de parmesan très sec, des pommes de terre ratte agrémentées d’œufs de lumps ou de saumon.

  Et un Moulin à Vent, un !

                 Situé à 70 km  au sud de Beaune et à 50 km au nord de Lyon, l’appellation Moulin-à-Vent s’étend  sur 630 hectares autour du moulin-à-vent,  preuve incarnée de la présence de vents réguliers. Ces vents, bien précieux, favorisent un bon état sanitaire des vignes. Les terroirs, abritant les parcelles de vignes, comptent jusqu’à 69 lieux-dits alternant en leurs sols, sables granitiques, présence d’oxydes de fer, trace d’argiles en profondeur, silice en surface..le tout balayé par les vents et illuminé de soleil. C’est la que s’épanouit le cépage roi, le gamay, unique cépage rouge de l’appellation.

                  Quand il est jeune, il produit un vin frais sur le fruit,  puis sur le long terme, tout en conservant sa fraîcheur, il gagne en complexité déployant une belle élégance.

  Une appellation, reine du Beaujolais

    Ce Chateau du Moulin-à-Vent , bien nommé les Terrasses du Château, offre à l’oeil une robe rubis clair et chatoyante. Son nez exhale la, pivoine pis des notes de framboises et groseilles avec en finale  une touche réglisse et poivrée.

                  L’attaque en bouche  est fraiche et vive, avec des tannins qui se fondent et un accent poivré retrouvé. Ce vin, gourmand, pourra se déguster légèrement refroidi, entre 14 et 16°C avec une cuisine de l’été: côtelette d’agneau aux herbes, tien de légumes, terrines colorées et même un poisson en papillote, en dessert une mousse au chocolat, une salade de fruits rouges mentholée.

 Les vins proposés :

– Terre d’Emotion Brut Vérité,  38 €, Champagne CHARPENTIER (Charly-sur-Marne) chez les cavistes.

– Château du Moulin-à-Vent, les Terrasses du Château 2020,  en Foire aux Vins Monoprix à la rentrée et 14,50 €  toute l’année, chez Monoprix.

 

16 Juin
2022
Vaux le Vicomte, magnificence aux cuisines !

              Cet été, les visiteurs sont invités au château de Vaux le Vicomte pour admirer une nouveauté inédite : les cuisines mises en scène par Vatel pour servir Fouquet, portrait en dessous. Vaux, l’incarnation du génie du grand siècle. 


 

                Vatel n’est pas le cuisinier qu’on croit, il fut mieux que cela ! Un magicien, vrai chef d’orchestre, au service de la table de son maitre Fouquet pour servir le roi de France Louis XIV. Il contribue par son génie au raffinement du grand Siècle.

Et pour se faire, les cuisines ont été magnifiquement restaurées, la table dressée pour proposer « l’ambigu » .

Kesako l’ambigu

                  Le mot désigne un souper-collation où tous les mets chauds et froids, sucrés et salés sont présentés sur une vaste table, dans une harmonie parfaite bien faite pour surprendre l’invité, le séduire, lui donner envie face à tant de merveilles. S’y ajoute un jeu de lumière par les girandoles, les luminaires de bougies et autres bougeoirs, chandeliers et bras de lumière. Et la vaisselle précieuse, la verrerie en cristal, l’argenterie, les nappes… De quoi forcer l’admiration et impressionner les convives. C’est ce qui arriva aux 600 invités de la réception de Nicolas Fouquet le 17 aout 1661 qui se pressaient autour du roi et de la reine Anne d’Autriche. Au plaisir de l’oeil et du palais, s’ajoutait celui émanant des 24 violons disposés alentours

L’historienne de la gastronomie du Grand Siècle, Dominique Michel

                   A beaucoup contribué à la réussite de ces mises en scène gastronomiques. Le visiteur se plonge dans les coulisses de la fête et écoute tout surpris et ravi, le discours du comédien, incarnant Vatel. Il explique ses créations, des idées, son audace pour éblouir le roi et la cour. L’enjeu est de taille, il s’agit pour Fouquet, d’honorer le roi par sa mugnifence ! Et voilà le grand Vatel qui répète… Bruit, odeur, brouhaha, exclamation, bruit de couteau qui tranche, coupe et dissèque, volailles, cochons, perdreaux, sangliers ou chevreuils.

L’oeil se perd dans la montagne de marrons glacés, les pyramides d’écrevisse, les monceaux d’huitres fraiches.

« Par leur luxe et par leur opulence, ces ambigus traduisent la richesse et la grandeur du maitre de maison » explique Dominique Michel.

Le génie de Vatel

                Par sa créativité, son sens de l’harmonie des mets et des saveurs, François Vatel contribua largement au cours du XVII e siècle, au développement de l’art culinaire et du service à la française. Il fut un maitre d’hôtel remarquable, créant des fêtes gastronomiques inégalées par le jeu des alliances, présentation et audace culinaires. Confident et homme de confiance de Nicolat Fouquet, il veillait aux achats, aux réserves alimentaires, organisant les déplacements et le déménagement des meubles, vaisselles, veillant à la conduite des travaux des diverses demeures de son maitre à Saint Mandé ou à Vaux…

         Chateau de Vaux le Vicomte:  animations pour les enfants, concours du plus beau déjeuner sur l’herbe…

Journée spéciale le 26 juin, journée Grand Siècle, venez costumé en XVIIe siècle, les danses baroques se mêlent au spectacle de mousquetaires.

Et tous les samedis soirs de mai à octobre, visite unique du chateau et des jardins éclairés à la bougie, plus de 2000 bougies

L

27 Mai
2022
Vin sur le vif, Jurançon, Chinon, Margaux et Orange Liqueur, olé !

Vignobles et Signatures nous enchantent par sa sélection hautement menée de cognac, jurançon, chinon, haut-médoc et margaux.  Des flacons dégustés en situation au restaurant Esens’All,  olé !

Vignoble et Signature, ce club d’hommes et de femmes issus du vignoble français, qui porte haut vins et spiritueux d’excellence, est né en 1984 à Vinexpo, par la grâce  de Jean-François Janoueix. Une association fondée sur la solidarité entre vignerons et la joie du travail bien fait qui développe des idées communes, des moyens techniques, des stands communs lors de salons professionnels, des actions commerciales dans le même sens…En faire parti est un honneur et la preuve d’un travail exigeant sur la vigne comme dans le chai. 4 domaines aujourd’hui !


Le déjeuner était donc concocté par le talentueux Laurent Pichaureaux, du restaurant Esns’All.

Avec les asperges blanches, mousse d’asperges, anguilles fumées, oeufs de truite et pousse. Un jurançon sec du domaine Cauhapé.

Le domaine Cauhapé, fort de ses 44 hectares, nous proposait un magnifique accord avec  la Canopée 2019 (22,90 € départ cave) un jurançon  généreux,  long en bouche et aromatique, dont la complexité servait bien ce plat d’asperge, pas toujours facile à accompagner. Nous avons aimé aussi le  Quatre Temps 2019, issu à 50-50 de gros manseng et camaralet  au nez de pamplemousse et fruit de la passion, à la bouche de pêche blanche, poivrée, allant crescendo (15,90€ départ cave). Henri Ramonteu, ancien agriculteur reconverti par passion dans le vin, est membre de l’Académie du Vin de France. Son idée : « Dans le verre,  il faut séduire, pas impressionner »

Avec le filet de canette fumée, carottes confites, oignons et ail noir. Deux vins rouges.  Un chinon signé Couly-Dutheil, puis un margaux château domaine Fabre.

Arnaud Couly-Dutheil, de la Maison éponyme, a pris la suite de son père en 2016. Le domaine, géré en lutte raisonnée, compte 95 ha notamment de cabernet franc et chenin blanc récoltés à pleine maturité. Car ce vigneron-voyageur, qui a parcouru la planète-vin comme il dit lui-même, n’aime rien tant que les expressions de fruits murs et les tannins soyeux. Cela permet selon lui, «  de garder le fruit du chinon afin que le vin s’exprime dès le départ puis d’allonger la palette aromatique en travaillant le vieillissement. »

Avec la canette le chinon Clos de l’Olive 2018 (23,25 €  départ cave), à 100% cabernet-franc, donne toute sa mesure. La robe est rubis sombre, le nez très expressif de cassis, avec un accent réglissé. la bouche donne toute son ampleur, bien structurée dont on retrouve les arômes de fruits noirs. Les tannins sont généreux. A servir entre 16 et 18°C ou à garder 3 à 5 ans. Et aussi, dégusta-t-on  avant le repas un chinon blanc, les Chanteaux 2020 (16,45 € départ cave), belle robe brillante, nez de poire et d’agrumes, palais délicat, subtil, très aromatique et complexe

 

Château Bellevue de Tayac

Puis toujours sur la canette, un château Bellevue de Tayac 2016 (35€) , cru bourgeois AOC margaux, domaine Fabre. Les cépages s’appellent merlot (70%), cabernet sauvignon (20%) et petit verdot (10%). Des arômes boisés et d’épices se révèlent peu à peu. Sur le palais, l’attaque est ronde et souple avec des tanins fins qui procurent ce côté fruité. Belle longueur en bouche. Ce vin peut se boire dès maintenant à température ou se garder 5 à 8 ans.

Le domaine Fabre, d’une superficie 33 ha plantées en 1967, s’est agrandie  avec les vignes du château Landat  situé sur la commune de Vertheuil puis la propriété du château La Tonnelle par Gabriel Fabre avec son fils Vincent. Aujourd’hui, le domaine, géré en famille, compte plus de 92 ha de vignes produisant des appellations  haut-médoc et margaux. La famille Fabre assure la commercialisation en direct de ses vins, sans passer par la place de Bordeaux.

Avec la ganache au chocolat, crumble à la badiane, caramel aux épices et confits d’agrumes un ABK6 orange liqueur.

Le domaine Francis Abecassis produit des cognacs artisanaux : « artisans de qualité, nous faisons tout nous-même. Nous sommes producteurs de A à Z et commercialisons uniquement notre production »  précise Francis Abecassis qui, par son travail et sa tenacité, voit son domaine de 400 ha, extremement médaillé. Collectionnant les cognacs, chacun dispose de son terroir, sa cave, sa distillerie et son chai de stockage. Une vingtaine de chai au total avec chacun sa particularité réunit quelques 3500 fûts anciens. Résultat, des cognacs fins, odoriférants, précieux qui sont exportés dans le monde entier, soit 32 pays avant de passer bientôt, c’est l’objectif, à 80 !

 

 

Celui-ci dégusté avec  cette ganache au chocolat, bien nommé ABK6 Orange Liqueur (36 €) , à 51% de cognac et 49% de liqueur d’orange exalhe un nez puissant d’écorce d’orange avec une note florale.  L’attaque sur le palais est fraiche avec une saveur acidulée bien plaisante. La belle longueur en bouche amène en finale un goût de marmelade d’orange qui retrouve à merveille le caramel aux épices confits d’agrumes.

 

 

 

 

 

 

Coulydutheil-chinon.com

Domaines-fabre.fr

Jurancon-cauhape.com

Abecassis-cognac.com