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5 Avr
2017
l’Ecume des jours, toujours actuel !

Quel jeu ébouriffant rendent les trois protagonistes de cette pièce toujours moderne signée de Boris Vian, adaptée de Paul Emond et mise en scène par Sandrine Molaro et Gille-Vincent Kapps.

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On connait le livre paru en 1947, entre surréalisme et veine moderne, un roman résolument différent qui ne rend plus sûr de rien ! Ici le texte est adapté brillamment, rendant le spectacle touchant, frais et inspiré.

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L’histoire d’amour est poignante teintée de poésie, jouée avec fougue par Roxane Bret, époustouflante et bien encadrée de Maxime Bouteraon et Antoine Paulin. La musique jazzy à la guitare, la voix tendue des acteurs ensorcèlent l’air, la magie opère, l’amour gagne peu à peu. Les murs bougent, les trouvailles de mise en scène rendent la spectacle charmant, dense et fort.

On rit à l’incongruité des échanges, au comique de situation, à la fougue des acteurs. Et le herpes im gesicht – was ist zu beachten? | ohnerezeptfreikauf coeur se serre à la fin fatale, au « crabe » qui gagne, à la tristesse de l’amoureux.
Bref, c’est bon, beau et fort. Il faut y aller prestement !

L’Ecume des jours de Boris Vian, jusqu’au 10 juin 2017, théâtre de la Huchette, 23 rue de la Huchette tel : 01 43 26 38 99.

 

17 Mar
2017
Un vaudeville très XXI e siècle

Les portes claquent, les acclamations fusent, les comédiens s’interpellent. On rit de bon coeur à cette farce drôlement jouée !

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Eternelle intrigue du mari trompeur, pour finir trompé, cette pièce virevoltante se passe dans un hôtel. Un député bel homme attiré par la gente féminine vient à Paris pour discuter à l’Assemblée Nationale, en commission, des problèmes sexuels de la campagne et des villes moyennes. On rit déja au thème ..Sa femme, en goguette, espère bien faire aussi de joyeuses rencontres. Bref, les deux protagonistes ont des perspectives extra-conjugales évidentes mais gardées secrètes évidemment. L’attaché parlementaire , un peu naif, un peu lourdaud, portera la pièce, servant de prête nom et dépassant largement ses fonctions. Comme de bien entendu !

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La pièce tient beaucoup au jeu des acteurs, Pierre Cassignard dans le rôle du député, Lysiane Meis celui de l’épouse, Sébastien Castro de l’attaché parlementaire, qui tous mouillent leur chemise, abondamment. Scènes cocasses, rebondissements et clin d’oeil du jeune serveur pimentent le déroulement de la comédie. On ne s’ennuie pas un instant, tenu en haleine par les répartis, les colères du directeur et les affolement du mari comme de l’attaché parlementaire.

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Joli jeu d’escamotage des décors qui glissent en silence, trouvailles de mise en scène avec arrêt sur image amusant et musique entrainante au début de la pièce, on s’amuse tout au long de cette comédie burlesque, légère et plaisante.

C’est encore mieux l’après-midi, pièce de Ray Coonez, adaptation française de Jean Poiret, mise en scène José Paul, théâtre Hébertot, tel : 01 43 87 23 23.

29 Jan
2017
Les Amoureux, Goldoni dynamité !

Que voici une pièce fracassante  et teintée d’humour ! Cris, musique endiablée, gestuelles débridées, danses déjantées, les acteurs, au nom de l’amour, s’en https://www.acheterviagrafr24.com/prix-viagra/ donnent à coeur joie, le spectateur en est tout pantelant, Goldoni en est -il bien servi ?

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« Les Amoureux », pièce écrite à la moitié du XVIIIe siècle par Carlo Goldoni, dans la veine de la Commedia dell Arte de l’époque, est mise en scène ici par Marco Pisano en version « année sixteese ».

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Décor sobre de cadres sans toile pour valoriser le jeu des acteurs, musique pop pour dynamiser l’ambiance, robes virevoltantes des deux sœurs Eugénie l’amoureuse, et Flaminia la veuve, la pièce commence.

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L’oeil et l’ouïe sont largement sollicités. Nous assistons à la fois éblouis par un dynamisme débridé, excitant et vivifiant marqués par la musique entrainante et à la fois dépités par une tragédie navrante, nous assistons donc à cet amour torride entre Fulgence et Eugénie qui se cherchent, se déchirent, s’aiment et se détestent ! Brulés sont-ils par la jalousie féroce et réciproque, un amour intense qui a les accents de la tragédie mais la comédie n’est jamais loin servie par des protagonistes alertes. Et on rit à ce jeu dansant, et on se lasse aussi un peu des répliques convenues, des scènes un brin lascives de Fulgence comme de sa belle, chacun y allant de sa pavane séductrice.

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Ah, les mystères de l’âme  qui donnent le tourment ! Ah, le pouvoir de l’argent qui pousse l’oncle Fabrice à marier sa nièce à un soi disant riche comte d’Otricoli ! Ah, la joie de l’amitié qui aident les amoureux à se réconcilier ! Bref, la vie devant nous avec ses coups de théâtre hystériques, ses rebondissements joyeux, sa fin heureuse.

Benoit Solès en Fulgence et Aphrodite de Lorraine en Eugénie sont véloces, bouillonnants, trop peut-être, Daniel Halvim et Sophie Nicollas au meilleur de leur forme.

Question, que dirait Carlo Goldoni à voir ainsi sa pièce si joliment écrite, au texte revisité très « vingt et une ème siècle » ?

Théâtre Dejazet, 41 bd du Temple 75003 Paris, tel : 01 48 87 52 55, jusqu’au 1er avril.