10 Fév
2020
La brioche tressée ou babka fait fureur à Paris

     Passé la porte de cette nouvelle boulangerie bien nommée Babka Zana, les arômes de beurre, miel, épices, brioche vous agressent avec bonheur, vous réjouissant le nez et les papilles ! Il n’est que de succomber.
      Sarah et Emmanuel Murat ont choisi la babka comme fil conducteur de leur gourmandise, ils la déclinent en quatre parfums, pistache d’Iran et de Turquie-fleur d’oranger, chocolat-noisette apprêtée d’après la pâte à tartiner de A La Mère de Famille, halva-citron et enfin cannelle-muscovado. Et on ne sait la quelle choisir ! Le problème : toutes les goûter en individuel, cake ou pie ?

Autre spécialité levantine : joli comme un cœur, les mini-croissants au chocolat ou Rugelach sont terriblement addictifs, l’un appelle un autre !

Des sandwiches tendres comme la rosée

Avant le sucré, si vous décidez de déjeuner sur place, laissez-vous tenter par les diverses variétés de sandwiches. Ils sont concoctés avec du pain traditionnel méditerranéen, fait sur place et cuit devant vous dans un grand four. On les appelle les Borekas, la Hallah et le Jérusalem Bagel.
Bref, l’endroit est à découvrir vitement, situé rue Condorcet sur la route de la basilique de Montmartre !

Babka Zana, 65 rue Condorcet 75009 Paris.

 

3 Fév
2020
La mégère adoucie !


photo Marion Duhamel

Elle aboie, vitupère, hurle, menace, roule des yeux méchants..la mégère est indomptable et son père bien désespéré de ne la point marier ! Suspense.

Allez vite au théâtre assister à l’heureuse issue.

Scène dépouillée marquée de quelques bancs, linge blanc qui pend, on s’imagine dehors sans trop savoir. Deux individus discutent à propos de deux sœurs, une charmante Bianca et une furie Catarina…

photo Marion Duhamel

La pièce de William Shakespeare, mise en scène et adaptée par Frédérique Lazarini, nous plonge dans les années cinquante autour d’un cinéma ambulant en Italie.

Et on prend goût à cette alternance de scènes entre les acteurs devant nous et d’intervalles sur la toile, en noir et blanc. Un rythme qui dynamise la pièce, nous tient en haleine.

Le grand dramaturge passionné par l’Italie, vive Roméo et Juliette !, nous dévoile les désirs d’une femme aux aspirations résolument moderne qui entend bien vivre à sa guise, d’une libre parole, sans contrainte ni mari pesant sur le dos.

 

Elle est rattrapée par son époque et quand un galant se présente, le père ne peut qu’accepter avec grande joie, le mariage de sa terrible fille. Issue inespérée !

Et par la fine connaissance psychologique de Shakespeare, la belle héroïne va demander grâce à son mari ! Aux spectateurs de découvrir par quel miracle ?

Quand à la soeur, par un changement d’état, pour finir prévisible, la douce Bianca, elle, se lasse de son calme et gentil époux et devient incertaine et morose.

Ah les mystères du cœur féminin !

Entre cris et rage, baisers torrides et discussions, on se plait à rire et à se laisser distraire par cette comédie originale dans son traitement, mordante, haute en couleurs. Les comédiens, mené par Petruchio alias Cédric Colas et Catarina ou Sarah Biasini sont excellents, servis avec talent par le père, la sœur et les autres comédiens.

Vraiment un bon moment passé grâce à une pièce plaisante dans le fond comme dans la forme !

photo Marion Duhamel

La mégère apprivoisée, de William Shakespeare, Artistic Théâtre, plus d’infos : www.artistictheatre.com

Crédit photos: photo Marion Duhamel