Archives annuelles : 2015

9 Oct
2015
Le Bélisaire : pour se régaler du meilleur !

Au coeur du 15 e arrondissement, le Bélisaire accueille les gourmands malins qui savent y trouver des nourritures savoureuses, des produits travaillés au plus juste. Le chef, un breton, les attend de pied ferme !

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Sur l’ardoise 6 entrées, 7 plats, plusieurs desserts, tous bien pensés, tous de saison, concoctés par Matthieu Garrel, ancien de Gérard Besson, installé voilà 15 ans dans ce bistro chaleureux.

La raviole de homard, fine et perchée sur sa mousse verte, sauce crémeuse, parfaite ; le demi-oursin présenté sur un lit de gros sel, la finesse de l’iode et l’onctuosité de la crème, plaisant ; le saumon sur sa pomme de terre, cuit justement. Des entrées tout en fraicheur réalisé par ce chef qui est également consultant à l’étranger comme au Japon.

De son passage au Coq Héron, il a gardé une belle amitié avec Gérard Besson, ensemble, ils nous régalent, en une courte saison, attention 80 couverts seulement, d’un lièvre à la royale préparé à 4 mains en 4 jours, bel hommage à cette grande cuisine de tradition !

Autre plat à l’honneur, l’escalope de foie gras avec moules et légumes en tajine, concentré d’épices fines et de parfum. Une sorte de « terre-mer » bien agréable en cet automne pluvieux.
Parmi les desserts alléchants, le mi-cuit chocolat ou moëlleux avec son sorbet de fraise est un vrai bonheur chaud et fondant : la plénitude du cacao et la douceur de la fraise froide se rencontrent sur le palais. Merveille.

Le chef Matthieu Garrel  a commis un livre de ses plus belles recettes. Une manière généreuse d’offrir au client le meilleur de lui même, sans craindre, qu’on ne revienne le voir en son Bélisaire.

Les amateurs de lièvre à la royale sont dans les starting bloc, le 4 novembre la saison s’ouvre. Il n’y en aura pas pour tout le monde ! Qu’on se le dise.

Bref, courez vite au bistro, prix d’un excellent rapport qualité-prix. Jugez-en 26 euros entrée, plat et dessert. Formule diner entrée, plat, dessert: 35 euros.

Le Bélisaire, 2 rue Marmontel 75015, tel : 01 48 28 62 24.

 

 

6 Oct
2015
Pour vous les becs chocolatés !

Voici le livre attendu des chocophiles de tout poil. Concoctée avec les soins et talents de la fameuse école de cuisine le Cordon Bleu, il dévoile les mille secrets de ce produit toujours aussi adictogène !

Pour vous les becs chocolatés !

Les photos sont déjà une invite à la gourmandise, chaque recette étant honorée d’un visuel alléchant. L’ouvrage est partagé en chapitre qui balaie tout l’univers de la chocomania. Qu’on en juge : les gâteaux moelleux, les tartes en folie, les mousses et délices de crème, les saveurs glacées et à boire, les petits goûters à partager, les tendres friandises. Avec un chapitre en sus, consacré aux décors en chocolat et les bons gestes qui aident à la façon.

Bref, nous avons aimé le moelleux au chocolat et crème pistache, le divin pavé du roy, les barquettes douceur pour fondre avec une tasse de thé, la tarte au chocolat grand cru qui enveloppe le palais de sa puissance, la marquise au chocolat aussi belle que bonne, le soufflé chaud au chocolat amer…

Mention très bien pour l’Astuce du Chef, bien pratique en bas de chaque recette et les bons gestes pour tempérer le chocolat et autres manières, indispensable à maitriser.

A offrir sans tarder aux dingues de chocolat !

Larousse et le Cordon Bleu présentent Le Petit Larousse Chocolat, Edition Collector, 24,95 euros.

5 Oct
2015
Vigée le Brun : la beauté subtile en peinture

 

MAIL_La duchesse de Polignac

 

Une première rétrospective consacrée à l’œuvre d’Elisabeth Vigée le Brun, magnifique de beauté et de subtilité. Car il ne suffit pas de peindre une dame de l’aristocratie, la reine de France ou un personnage d’Etat, il faut aussi laisser percevoir son caractère. La, tout le talent !

MAIL_Marie-Antoinette en grand habit

A une époque bien lointaine des photos, campagnes de pub, réseau socio et diffusion en un éclair à l’autre bout du monde, le XVIIIe a su néanmoins utiliser la peinture de portrait comme instrument de propagande à son avantage. Ainsi, admire t’on deux peintures centrales exposées au Salon de 1787, d’un côté le portrait de la reine Marie-Antoinette entourée de ses enfants, soucieuse de redresser son image de femme dépensière et superficielle, de l’autre l’auto portrait de cette artiste serrant sa fille sur son coeur, emblème même de la « tendresse maternelle », incarnant à la fois la mère et l’artiste pressée de travail.

D’origine modeste, un père portraitiste de talent, une mère coiffeuse, Elisabeth Vigée le Brun est née à Paris en 1755. A 19 ans, orpheline de père, la jeune femme talentueuse déjà, est reçue maitre peintre au sein de l’Académie de Saint Luc. Elle se marie en 1776 avec un marchant d’art renommé, Jean-Baptiste Pierre le Brun, ce qui l’empêche de rentrer à l’Académie royale de peinture et sculpture , mais booste sa carrière de peintre au prés d’une clientèle d’abord bourgeoise qui s’élargie à l’aristocratie puis à la reine Marie-Antoinette.

 

Madame VigÈe-Le Brun et sa fille, Jeanne Marie-Louise (1780-1819)

Sa carrière longue fut nomade, exil pendant la Révolution, émigration à travers l’Europe où elle travaillera en Italie, Autriche, Russie, Angleterre et Suisse, avant de revenir en France sous le Consulat et l’Empire

Son génie qui lui fait supplanter tous les artistes de l’époque, tient à la maitrise

de la science des couleurs, l’invention de toute une gamme de poses et de costumes pour apporter une grande variété à ses portraits, une audace dans l’improvisation doublée d’une grande sensibilité qui lui fait saisir le trait de caractère à mettre en avant.

Admirons ici plus de 150 œuvres, venues des musées du Louvre, du château de Versailles, de Saint-Petersbourg, de Vienne et de collections particulières, peintures d’une femme exceptionnelle opiniâtre, travailleuse qui fit de son pinceau une arme autant qu’un charme !

 

Exposition Vigée Lebrun, du 23 septembre au 11 janvier 2016. Grand Palais.