11 Oct
2024
Saint Véran, un blanc généreux et vif

Les Vignerons des Terres Secrètes au sud de la Bourgogne produisent des Mâcon-Villages, Saint-Véran, Mâcon et Pouilly Fuissé pour le bonheur des amateurs.  A déguster sans tarder ce Saint-Véran  les Plantés fameux !Qui sont les Vignerons des Terres Secrètes  ?

  120 familles des Vignerons des Terres Secrètes , implantées à l’extrême sud de la Bourgogne, travaillent depuis 1928 dans cette région du Mâconnais décrit comme « le midi ensoleillé de la Bourgogne ».  Ils représentent 906 hectares de vignes AOC dont 239 ha en Saint-Véran, soit le premier producteur de l’AOC Saint-Véran. Ces vignerons, tous animés par le respect de leur environnement, défendent une production durable et raisonnée, ils sont reconnus « Vignerons Engagés ».

L’année 2023

Le millésime 2023 a bénéficié d’excellentes conditions de la météo, et ce n’est pas toujours le cas pour les vignobles de France. Chaleur importante et pluies la veille des vendanges d’où des raisins qui ont mûris dans des conditions les plus optimum.

Et donc…

 A l’oeil, une robe dorée à reflets doux. Au nez, des arômes d’ananas, mangue et fruit de la passion se révèlent  dans toute leur maturité, d’ou une générosité des senteurs rejointe par une pointe d’amande grillée. Sur le palais, vivacité et densité très plaisantes donneront du peps à un bar de ligne aux fenouil, des Saint-Jacques à la crème ou du veau Marengo. Et bien sûr quelques bons fromages de chèvre et un comté d’un certain âge.

Saint Véran Les Plantés 2023  des Vignerons des Terres Secrètes 14,70 €

 

10 Sep
2024
La noblesse qui entreprend !

                   Grand spécialiste de l’élite aristocratique, Eric Mension-Rigau explore le monde de l’entreprise, hérité ou érigé, par la noblesse d’aujourd’hui. Ces hommes et femmes, se souvenant de leurs racines chevaleresques, remplacent l’épée et le mousquet, par le goût du défi, la volonté et l’intelligence adaptés aux besoins actuels, au service de leurs ambitions.

 

                       Notre talentueux ami, écrivain et professeur à La Sorbonne, rappelle utilement comment on devient noble au Moyen-Age. Par la guerre, certains hommes, issu de la paysannerie, se distinguent par leur zèle et leur courage au combat. Ceux-la reçoivent du roi, des terres d’ou ils tirent leur titre et exercent leur pouvoir. Exemptés d’impôts, ils servent leur pays par les armes, payant à certaines époques un lourd tribut comme pendant la guerre de Cent Ans. Au fils des siècles, ils transmettent leur maison forte, à leur descendant. Ceux-ci s’allient à la vieille aristocratie carolingienne pour former la noblesse d’épée . 

     Au XVII e siècle, le pouvoir royal se renforce

             l’Etat se centralise, la perte du  pouvoir féodal des grands seigneurs les oblige à prendre une position enviée à la cour, une charge militaire ou une fonction diplomatique. « La réussite financière n’est pas une raison d’être. C’est ce qui différencie historiquement le noble du bourgeois qui n’existe pas sans argent, ne nourrit aucun préjugé à l’égard des activités industrielles ou mercantiles, s’appuie sur une richesse d’origine entrepreneuriale acquise par le travail… » explique magnifiquement Eric Mension-Rigau.

            Il relève que loin de s’endormir, « la noblesse n’a jamais perdu l’esprit d’entreprise, loin d’être incompatible avec les valeurs aristocratiques…Loin d’avoir ignoré les notions de travail et de mérite, la noblesse a toujours valorisé les conduites individuelles audacieuses dès lors  qu’elles sont porteuses de succès ».

              Contournant l’obstacle de la dérogeance, les nobles éclairés au XVIII e siècle, prennent la tête des industries de pointe en créant des sociétés minières, en devenant maîtres de forges ou grands capitaines du textile, de la chimie, s’engageant dans le commerce maritime et même, précise Eric Mension-Rigau,  à la fin du règne de Louis XV, dans les manufactures et la banque…

  Aujourd’hui comment s’adapter au monde ?

C’est tout l’enjeu de cette passionnante enquête menée en profondeur, comme l’auteur l’écrit, en entomologiste attentif, descendu dans l’arène. Méticuleusement, il a interrogé, comparé, observé, écouté, confronté, se basant sur deux grandes séries de questions.  L’éthique revendiquée par la noblesse, est-elle transposable dans le monde des affaires et peut-elle  encore influencer  les décisions, les modes, les managements et les rapports sociaux.

Et comment supporter ce renflouement spectaculaire des fortunes dans certaines familles sans perdre son âme.

  Passionnante enquête

          Il faut, par la lecture de cet ouvrage fouillé et passionnant, découvrir ce monde  ou chaque individu interrogé raconte depuis son milieu, ses racines, son parcours à la tête d’une entreprise florissante dans la tech, d’une vocation politique ou de la gestion florissante de fonds d’investissement.

          Car si par son ascendance, cette  noblesse hérite d’un bagage culturel, des codes et d’une certaine aisance, elle part quelques fois de peu et mérite sa réussite par son travail et son exigence propre. Les attaques et les chausses-trapes existent et ne l’épargnent pas, leur nom seul n’est jamais gage de réussite, au contraire même parfois, suscitant jalousie et envie !

         Dans son livre, Eric Mension-Rigau use d’une très belle langue précise et joliment tournée qui sert à merveille son propos.

  L’auteur de conclure «  dans nos sociétés « liquides » ou les structures solides s’affaissent, les relations humaines sont de plus en plus flexibles…on peut espérer qu’il y aura toujours place  pour les ancrages historiques, les valeurs d’excellence, le comportement de probité, un savoir-vivre raffiné et une espérance spirituelle. ..L’économie et l’innovation technologique sont leur champs de bataille: c’est la que s’écrivent les épopées d’aujourd’hui. »

   Rester noble dans le monde des affaires, de l’utilité des anciennes élites, par Eric Mension-Rigau, Passés/Composés, 22 €

17 Juil
2024
Le château de Lastours: des Corbières à découvrir

A un jet de pierre de la mer Méditerranée, le domaine de Lastours, propriété de la famille Allard, s’enracine en Languedoc aux portes de l’appellation Corbières sur une centaines d’hectares, produisant des vins aux trois couleurs et développant oenotourisme et dégustations originales.  Un détour estival indispensable si vos pas vous poussent à proximité, pendant ces vacances, olé !

            Comment se démarquer des autres propriétés de vin, en cette belle région des Corbières ? D’abord faire de la qualité haut de gamme avec des vins certifiés en agriculture biologique, l’amateur jugera.

Ensuite offrir un ensemble de services comme un restaurant à la cuisine du terroir, une hôtellerie accueillante au coeur d’une nature préservée de plus de 850 hectares, entre vignes et oliviers, à 5 km de la mer.

Enfin favoriser l’approfondissement de tous les sens, l’oeil, le nez, le palais au curieux prêt à s‘ouvrir à un plaisir nouveau, celui de la dégustation vivante et enjouée, guidée par un professionnel de la maison.

Et l’expérience vaut d’être vécue

       Nous dégustons en premier lieu, le Corbières blanc, issu des cépages  Vermentino et Roussanne établis sur des coteaux caillouteux argilo-calcaires en plein soleil levant. Une robe dorée soutenue prometteuse de profondeur…Un nez, aux arômes de pêche à chair blanche, d’abricot et de noisettes qui produisent une certaine complexité. En bouche, une attaque vive, directe de fruits blancs (poire..), puis une ampleur sur le palais associée à une fraicheur de bonne aloi qui s’affirme sur la longueur. Ce vin expressif  et généreux valorisera des coquilles Saint Jacques « allé-retour », magnifiera un poulet à la crème et aux morilles et épousera sans vergogne un comté vieux !

 

 

Le rosé, loin de la piscine !

Grenache, vermentino et syrah structurent ce Grand Vin rosé AOP Languedoc à la couleur pâle et délicate. Des arômes de pamplemousse et de mandarine dominent de prime abord associés à des senteurs de fleurs. Ce bouquet « agrume » se retrouve en bouche avec des notes acidulées et de fruits à chair blanche. Vous dégusterez entre 8 et 10°, ce vin équilibré et tout en fraicheur avec des tapas, fruits de mer, chiffonnade de jambon de pays, ou encore une cuisine asiatique 

 

 

 

Un corbières rouge à boire sur la fraîcheur ou à garder 

            Les cépages traditionnels, syrah, grenache et Carignan, donnent à ce vin son ampleur et son élégance. Le nez de fruits rouges comme groseille laisse place à des arômes de cassis et fruits noirs. Les tannins paraissent soyeux et fondus, sur un palais minéral. L’élevage en barrique confère à ce corbières rouge des notes d’épices et une propension à l’oubli en cave ! Une élégance et une complexité qui se boiront dés maintenant également, entre 18 et 20°, avec une côte de boeuf saignante, une daube provençale ou une terrine de gibiers. 

Et pour le bonheur d’un palais gourmet et averti, offrez-vous donc en rouge la Grande Réserve 2019  AOP Corbières (39 euros), à base de Syrah, grenache, mourvèdre et Carignan. Un nez de cassis et framboise aux accents finement vanillée, une attaque  riche et structurée aux tannins fondus qui favorisent la longueur en bouche, un vin dense et élégant qui accompagnera à merveille un magret de canard aux pêches, un coq au vin ou un lièvre à la royale.

Château de Lastours Grand Vin Blanc 2023, Château de Lastours Grand Vin Rosé 2023 et Château de Lastours Grand Vin Rouge 2019 – 16 euros ttc.